Après les concessions de Manuel Valls, le PRG reste dans la majorité

Jean-Michel Baylet le 15 mai 2014 sur le perron de l'Elysée. - Alain Jocard - AFP
C'est officiel: les radicaux de gauche ont décidé, à une écrasante majorité, de rester dans le gouvernement. Mécontents des récentes décisions de l'exécutif, dont la suppression de la première tranche de l'impôt sur le revenu, ils ont menacé à plusieurs reprises de le quitter – au point de rédiger un "contrat de majorité", présenté à François Hollande et Manuel Valls. Mais ils ont obtenu plusieurs concessions, ce vendredi.
Le comité directeur du parti se réunissait ce vendredi soir pour décider ou non du maintien ou non des radicaux de gauche au gouvernement. Comme prévu à la suite des concessions faites par Manuel Valls, une large majorité des membres du PRG, plus de 300, ont voté pour rester dans la majorité. Seuls deux participants ont voté "non", et trois se sont abstenus.
Pour rappel, les radicaux de gauche, derniers alliés du PS au sein de la majorité, comptent trois ministres au gouvernement: Sylvia Pinel (Logement), Thierry Braillard (Sport) et Annick Girardin (Développement et Francophonie).
Des efforts "positifs"
Quelques heures avant cette consultation, Jean-Michel Baylet, chef de file des radicaux, s'était déjà montré positif. "Les efforts" faits par le gouvernement ont été réalisés "pour que la deuxième partie de ce quinquennat se passe dans de meilleures conditions", s'est-il réjoui.
La moitié des départements ruraux maintenus?
Les assurances de Manuel Valls aux radicaux de gauche ont été présentées dans une lettre de sept pages, transmise au Parti radical de gauche. "Le document que m'a fait parvenir le Premier ministre va dans le bon sens et je dirais même dans le très bon sens dans la mesure où nous obtenons satisfaction sur un grand nombre de nos demandes", a estimé Jean-Michel Baylet, en ajoutant que Manuel Valls "nous a écoutés, entendus, il accepte de revoir la méthode".
Dans le détail:
La fin de vie: Manuel Valls aurait affirmé face à Jean-Michel Baylet qu'un texte sur la fin de vie serait déposé au Parlement.
La ruralité: attachés aux départements ruraux, les radicaux voyaient d'un mauvais œil leur réduction. Là encore, Jean-Michel Baylet affirme avoir obtenu l'assurance de Manuel Valls que la moitié des départements ruraux actuels seront maintenus. "Il est écrit noir sur blanc" dans la lettre que seront pérennisés "au moins la moitié (soit une cinquantaine, ndlr) des actuels conseils départementaux", a précisé le patron du PRG.
La fiscalité: la Premier ministre "confiera à un parlementaire radical une mission pour approfondir" la question de la retenue à la source.
La collaboration avec le PS: "Pour associer de manière plus étroite le PRG à la définition de la ligne politique gouvernementale et au processus de décision (...) le Premier ministre a proposé d'associer les responsables du parti à la réunion de la majorité le mardi matin et des réunions plus régulières en tête à tête", a ajouté Jean-Michel Baylet.