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Police-Justice

Viol présumé au "36": "des réserves" sur le témoignage de la plaignante

Le 36 quai des Orfèvres est au coeur d'une enquête pour un viol présumé.

Le 36 quai des Orfèvres est au coeur d'une enquête pour un viol présumé. - BFMTV

Une touriste canadienne accuse depuis le 23 avril 2014 des policiers de la BRI de l'avoir violée dans les locaux du 36 Quai des Orfèvres, au terme d'une soirée sur fond d'alcoolisation excessive. Dans le document final, une expertise psychiatrique insiste sur "une tendance à la dramatisation".

En octobre dernier, après trois jours de confrontations et une reconstitution des faits, la touriste canadienne de 34 ans qui accuse depuis avril 2014 trois policiers du 36 Quai des Orfèvres de l'avoir violée dans leurs locaux, était ressortie "très éprouvée". Les conclusions d'une expertise psychiatrique révélées ce jeudi par Europe 1 pourraient donner un nouveau tour à l'affaire. En effet, les experts se disent circonspects et remettent en cause le témoignage de la plaignante contre les trois policiers de la BRI, jugeant qu’on ne peut pas se fier à ce que dit la jeune femme.

Dans le document final, il est écrit que la touriste canadienne ne présente "aucun trouble mental majeur", est dotée "niveau intellectuel supérieur à la moyenne" mais qu'elle a une "une tendance à la dramatisation". Par exemple, ils soulignent des évolutions dans son discours: aujourd'hui elle affirme "que les policiers auraient pu la tuer".

"Overfriendly"

En anglais, le rapport la juge "overfriendly". Sans traduction précise, cet adjectif reflète un caractère un peu aguicheur, tout du moins qui peut laisser penser à une forme de séduction et d’ambiguïté, explique Europe 1.

En conclusion, les experts émettent des réserves, puis recommandent à la juge d'instruction de s'appuyer sur des éléments plus objectifs que son témoignage. Des photos mais aussi des vidéos auraient été réalisées ce soir-là, mais elles auraient disparu.

A l'heure actuelle, deux policiers sont mis en examen pour "viol en réunion". Leur ADN a été identifié sur les vêtements de la victime, ils reconnaissent une relation sexuelle mais consentie. Un autre fonctionnaire de police est placé sous le statut de témoin assisté.

S.A.