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Police-Justice

Val-d'Oise: sursis requis contre deux policiers jugés pour des violences

Plusieurs personnes ont été interpellées à Bobigny et Clichy-sous-Bois

Plusieurs personnes ont été interpellées à Bobigny et Clichy-sous-Bois - Capture d'écran BFMTV

Les deux policiers sont jugés pour des violences lors de l'interpellation d'un étudiant à Cergy-Pontoise, dans le Val d'Oise, en 2017.

Des peines de quatre à six mois de prison avec sursis ont été requises mardi contre deux policiers jugés pour des violences lors de l'interpellation d'un étudiant à Cergy-Pontoise, dans le Val d'Oise, en 2017, a-t-on appris ce mercredi de sources concordantes.

Le parquet de Pontoise a également requis huit et dix mois d'interdiction d'exercer à l'encontre des deux fonctionnaires, qui nient les accusations dont ils font l'objet.

Un contrôle de stupéfiants qui a mal tourné

L'étudiant en école d'ingénieur, âgé de 22 ans au moment des faits, affirme avoir été frappé par deux agents de la brigade anticriminalité (BAC) à Cergy-Pontoise dans la nuit du 4 au 5 mai 2017. Il s'était vu délivrer trois jours d'incapacité totale de travail (ITT), selon son avocat, Francis Terquem. D'après le récit du jeune homme, il était en train de rouler un joint dans la rue avec des amis, lorsqu'une voiture de police était arrivée à leur hauteur. Deux policiers en civil étaient descendus pour le contrôler. 

Selon eux, il s'était opposé au contrôle et avait donné une claque à l'un des agents. Le jeune homme avait de son côté assuré avoir été frappé lors de l'interpellation, dans la voiture des fonctionnaires ainsi qu'au commissariat. Il avait aussi dénoncé des attouchements aux testicules lors de la fouille.Cinq amis du jeune homme, présents ce soir-là, ont livré des témoignages concordants aux enquêteurs.

Mais pour l'avocate des policiers, Caty Richard, le certificat médical délivré au plaignant "est compatible avec les explications des policiers: une interpellation rendue difficile à cause du comportement du jeune homme". "Ils ont utilisé la force strictement nécessaire". "Il est regrettable de les poursuivre pour des faits qui ne sont pas établis, alors qu'il existe une vraie crise chez les policiers, qui ne se sentent plus soutenus, ni respectés", a-t-elle déploré.

Cyrielle Cabot avec AFP