Un chauffeur de car scolaire demandait à des collégiens de souffler dans l'éthylotest à sa place

Un éthylotest intégré - Image d'illustration - PIERRE VERDY / AFP
Cet ancien chauffeur de car scolaire de la région du Loir-et-Cher a multiplié les délits. Comme le relate la version en ligne du Dauphiné Libéré, ce dernier, âgé de 51 ans, comparaissait la semaine passée devant le tribunal de police de Blois, dans le même département, pour des faits dénoncés par ses passagers, des collégiens pour la plupart.
Dans un premier temps, le quinquagénaire aurait demandé à deux d’entre eux de souffler dans l’éthylotest du véhicule afin de le mettre en marche. Dans plusieurs régions les cars sont en effet équipés de ce dispositif qui permettent de déverrouiller le moteur, uniquement si le taux d’alcool du chauffeur est inférieur à 0,2 gramme d’alcool par litre de sang.
Accusation dont le principal intéressé se défend. Pour lui, il s’agissait d’une plaisanterie puisque le moteur était déjà en marche à ce moment-là. "C’était pour plaisanter, le car était déjà démarré. Ces deux frères sont les fils d’un gendarme, ce sont eux qui ont demandé à souffler, je n’ai rien à me reprocher" explique-t-il à la barre.
Avait-il consommé de l’alcool? Selon lui non, en revanche plusieurs collégiens assurent l'avoir entendu se confesser d'avoir bu plusieurs bières.
Démissionnaire après le signalement
Pour autant, cette "blague" n’est pas le seul fait reproché au chauffeur. Toujours selon le Dauphiné Libéré, plusieurs passagers auraient vérifié sur une application GPS de leur smartphone l’allure à laquelle le car circulait. Sur une route limitée à 90 km/h, le véhicule aurait atteint des pointes à 107 km/h. une nouvelle fois, l’homme se défend: "C’est faux, je n’ai jamais dépassé les 90."
Il lui est également reproché des coups de klaxons en zone urbaine ainsi que d’avoir "lâché son volant des mains pour impressionner la galerie." Sans surprise, l’accusé se défend une nouvelle fois des faits reprochés.
Apeurés, certains collégiens ont fait part de leurs craintes à leurs parents, qui ont signalé les faits à l’employeur. Démissionnaire, il a été condamné à payer deux amendes pour un montant total de 370 euros.