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Tour Eiffel: "Il voit un homme masqué qui le pousse à faire des choses", témoigne le père de l'assaillant

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DOCUMENT BFMTV - Le père de l'assaillant de la Tour Eiffel s'est exprimé ce lundi sur notre antenne, pour certifier que son fils était victime de troubles psychiatriques. D'après lui, "il n'est pas jihadiste".

"Je peux vous assurer qu'il n'est pas jihadiste". Le père de l'assaillant présumé de la Tour Eiffel, qui a été interpellé samedi armé d'un couteau, affirme lundi dans un document exclusif BFMTV que son fils n'était pas dans les rangs de Daesh.

"Il a été plusieurs fois hospitalisé"

Le jeune homme de 18 ans a forcé samedi l'un des contrôles de sécurité du monument parisien, avant de crier "Allahou akbar" en sortant son arme blanche. Il a déclaré lors de sa garde à vue avoir voulu s'en prendre à un militaire. Un comportement causé, selon son père, par ses troubles psychiatriques:

"Ce qui l’a poussé c’est qu’il était en colère", a-t-il assuré. "A chaque fois qu’il est en colère, il voit un homme masqué qui le pousse et qui le conduit à faire des choses. Cette pathologie a duré, il a été plusieurs fois hospitalisé, jusqu’à ce qu’il y ait ce contexte de jihadisme. Maintenant, dès qu’il est en colère, il ne parle plus d’homme masqué, il crie 'Allahou akbar', il parle d’apologie", a-t-il ajouté.

Une histoire de smartphone

Cette colère aurait été causée samedi par le refus de sa famille de lui acheter un smartphone.

"Il commence à avoir la première permission non accompagnée. Du coup dans son intérêt et notre intérêt à nous la famille, c’est qu’il ait un téléphone (sic). Sauf que je lui ai dit: 'tu vas avoir un téléphone basique, pas un smartphone'. Ça l’a mis en colère. Voilà, le résultat est là", s'est souvenu son père.

Plusieurs perquisitions sans résultat

Plusieurs perquisitions ont eu lieu au domicile familial ces dernières années. Les policiers n'ont jusqu'à présent rien trouvé, d'après sa déclaration.

"Il y a eu plusieurs perquisitions, les policiers de Cergy sont venus ici en 2013. Il leur avait dit qu’il était en contact avec un homme de Daesh qui lui a donné des passeports, qu’il a gardés dans la famille. Et ce jour-là encore, la famille a été perquisitionnée. Et résultat: rien du tout", s'est-il rappelé.

"Cette fois-ci encore il dit qu’il a des armes qu’il a gardées à la maison, d’après son audition. Et ils sont venus ici hier matin. Ils nous ont défoncé la porte sans même sonner, alors que nous on a toujours été coopérants", a-t-il regretté. "Et ils n’ont rien trouvé.”

L'assaillant a passé ce lundi sa deuxième nuit en garde à vue. Il devrait subir ce lundi une évaluation psychiatrique.

Céline Penicaud