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Police-Justice

Suicide de Lindsay: l'académie de Lille annonce l'ouverture d'une enquête administrative

Lindsay, une collégienne de 13 ans qui s'est suicidée à Roubaix

Lindsay, une collégienne de 13 ans qui s'est suicidée à Roubaix - BFMTV

Deux semaines après le suicide de l'adolescente dans le Pas-de-Calais, une enquête administrative a été ouverte "au regard de la situation", a indiqué le rectorat de l'académie de Lille.

Le rectorat de l'académie de Lille a annoncé vendredi l'ouverture d'une enquête administrative après le suicide de Lindsay, 13 ans, scolarisée dans le Pas-de-Calais, dont la famille affirme qu'elle était victime de harcèlement scolaire.

"Une enquête administrative va être mise en place au regard de la situation", a annoncé en conférence de presse Jean-Roger Ribaud, directeur académique dans le Pas-de-Calais, concédant que les services scolaires auraient pu "aller plus loin dans le suivi" de la jeune fille, dont le harcèlement était connu de l'établissement.

L'adolescente, scolarisée en 4e au collège Bracke-Desrousseau de Vendin-le-Vieil, s'est donné la mort le 12 mai en soirée à son domicile, selon le rectorat.

Plusieurs mises en examen

Quatre mineurs ont été mis en examen pour "harcèlement scolaire ayant conduit au suicide", avait annoncé jeudi le procureur de Béthune. Une personne majeure a elle été mise en examen pour "menaces de mort". Toutes ont été placées sous contrôle judiciaire.

"La maman a été reçue, Lindsay a été reçue par l'infirmière, par le CPE (conseiller principal d'éducation), par le principal" après le signalement du harcèlement, a indiqué Jean-Roger Ribaud.

"On a déclenché le protocole, cela a donné un conseil de discipline, ce conseil de discipline a permis d'exclure une des principales auteures de ce qui s'est passé", a-t-il ajouté. "Mais ça s'est avéré malheureusement insuffisant."

"On se doit de protéger" les quatre mineurs mis en examen, "de les accompagner pour qu'ils puissent terminer leur année scolaire dans de bonnes conditions", a également déclaré Jean-Roger Ribaud.

La mère de la jeune fille, Betty, a raconté sur RTL que sa fille avait été victime dès la rentrée d'"insultes à répétition" à l'école et "sur les réseaux sociaux".

"Elle était dans sa bulle, elle était en colère, elle en voulait au monde entier", a-t-elle ajouté. "Je voudrais que tous ceux qui ont fait du mal à ma fille le paient."

Deux numéros verts dédiés au harcèlement

Si un élève est victime de harcèlement scolaire, lui ou ses proches peuvent contacter le 3020, le numéro national de référence.

La personne ou ses proches peuvent contacter gratuitement ce numéro d'écoute et de prise en charge. En cas de cyberharcèlement, vous pouvez composer le 3018. Ce numéro est joignable 7 jours sur 7 de 9h à 23h.

T.P. avec AFP