Seine-Saint-Denis: un bar clandestin démantelé, cinq personnes mises en examen

Un brassard de police - Image d'illustration - Christophe Simon - AFP
C'est dans la ville de Stains en Seine-Saint-Denis qu'un bar clandestin, uniquement ouvert de nuit, a été démantelé. Selon différentes sources concordantes, cinq organisateurs présumés ont été mis en examen ce mardi.
Communauté kurdo-turque
Dans la nuit de samedi à dimanche, après deux mois d'enquête, les policiers ont investi la salle de jeux clandestine, située dans un bar sur une artère passante de Stains.
"Il y a avait une cinquantaine de personnes" regroupées autour de quatre tables de jeux dans un "nuage de fumée", a expliqué à l'AFP Eric Levy-Valensi, adjoint au chef du Service central des courses et jeux (SCCJ) de la police judiciaire, qui a mené l'enquête.
Le tripot, ouvert depuis le début 2020, "sans être perturbé par les restrictions liées à la situation sanitaire", était fréquenté essentiellement par des membres de la communauté kurdo-turque vivant en région parisienne, selon une source proche de l'enquête.
Fortement fréquenté le week-end
Ils jouaient "au rami poker et une forme améliorée de la bataille", a-t-il ajouté. Sur place, les policiers ont saisi, hormis de nombreuses cartes, une machine à sous et 10.000 euros en espèce.
Le tripot fonctionnait quotidiennement avec une moyenne d'une vingtaine de joueurs en semaine et des pics de fréquentation le week-end. Pour se rémunérer, les organisateurs passaient régulièrement entre les tables. "Une fois par heure, chaque joueur devait payer pour continuer à jouer", a expliqué l'adjoint.
Cinq hommes, le gérant du bar et des organisateurs présumés des parties, âgés de 36 à 50 ans, ont été mis en examen mardi, notamment pour "participation en bande organisée à la tenue d'une maison de jeux de hasard où le public est librement admis", et placés sous contrôle judiciaire, a précisé le parquet de Bobigny.
Plusieurs cas en 2020
En 2020, le SCCJ a démantelé une dizaine de tripots de ce type, essentiellement situés dans les grandes métropoles.
Par ailleurs, une enquête menée par la brigade de répression du banditisme a conduit à la mise en examen le 3 décembre de cinq personnes dans une autre affaire de parties de jeux illégales, qui se déroulaient dans des salons de thé du Blanc-Mesnil et de La Courneuve ainsi qu'au sous-sol d'un bâtiment d'Aulnay-sous-Bois, a indiqué le parquet de Bobigny.