Procès Camaret: "il m'a tout enlevé" affirme Isabelle Demongeot

Régis de Camaret est rejugé mardi en appel pour le viol de deux anciennes mineures de son club de tennis. Isabelle Demongeot, victime présumée, a de nouveau livré un témoignage bouleversant devant les assises.

Deuxième jour de débats. Depuis lundi, l'ancien entraîneur de tennis Régis de Camaret, condamné en première instance à huit ans de prison pour les viols de deux anciennes pensionnaires mineures de son club de Saint-Tropez, comparaît en appel. Une audience marquée par le témoignage d'Isabelle Demongeot, ex-numéro 2 du tennis français et victime présumée, entendue ce mardi par un nouveau jury d'assises à Draguignan.

"Dans un local à matériel"

Témoin crucial, Isabelle Demongeot, avait déposé plainte en 2005 à l'âge de 39 ans auprès de la gendarmerie de Draguignan, dévoilant un terrible secret qui l'avait empêchée de vivre normalement. Aujourd'hui, à la barre, elle a de nouveau raconté comment Régis de Camaret l’a violée pendant dix ans, de ses 13 à 23 ans, alors qu'il avait 25 ans de plus qu'elle.

Des viols qui se déroulaient "dans des chambres d’hôtel, sur des aires d’autoroutes, au retour de matches". Mais "le plus immonde, le plus monstrueux", a-t-elle expliqué, c'est lorsque "cela" s'est passé "dans un local à matériel de tennis à Saint-Tropez".

"Je me souviens de son odeur, de ses yeux fous, de sa respiration forte et de son emprise", a-t-elle encore ajouté.

L'accusé impassible

Pendant tout le témoignage, l’accusé est resté impassible. Dans le cas d’Isabelle Demongeot, les faits sont trop anciens, donc prescrits par la loi. Mais elle veut y croire: "je considère que le travail des parties civiles est essentielle. J’ai confiance en elles. Elles se sont renforcées, elles vont mieux, et elles sont prêtes", a-t-elle déclaré au micro de BFMTV. "Les témoins vont retourner la tête des jurés, ce n’est pas possible autrement", a-t-elle assuré.

"Il m’a tout enlevé. Il a vidé de la vie qui avait en moi. Aujourd’hui j’aspire à une vie plus sereine. J’espère que c’est la dernière fois que je témoigne", a conclu Isabelle Demongeot.