Paris: des éboueurs envahissent la mairie du 13e arrondissement
Le sol jonché de papiers, de prospectus, de journaux... Après plusieurs manifestations, quelques dizaines d'agents de propreté ont envahi, ce mercredi, la mairie du XIIIe arrondissement de Paris pour protester contre la transformation de la fonction publique.
Ils déplorent notamment une réduction des congés ainsi qu'une "entrave au droit de grève". Ils dénoncent aussi les conditions sanitaires dans lesquelles ils exercent leur profession.
Sur des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, on peut ainsi voir plusieurs poubelles ouvertes et des prospectus, journaux, jetés sur le sol.
"Mairie du 13e occupée par la CGT de la DPE (Direction de la propreté et de l'eau de la Ville)", a pointé du doigt sur Twitter le maire PS de l'arrondissement Jérôme Coumet, qui condamne "les violences, les vols et les dégradations" commises selon lui par une quarantaine de personnes.
"C'est totalement inacceptable"
"La mairie du XIIIe arrondissement a été investie et très rapidement des agents ont été bousculés. Des documents ont été mis à sac et répandus dans toute la mairie. Il y a eu de la casse", raconte sur notre antenne, Jérôme Coumet, le maire de l'arrondissement.
"C'est totalement inacceptable", a-t-il poursuivi, condamnant "fermement" les faits et annonçant son souhait de porter plainte.
Parmi les documents dégradés, l'ensemble des dossiers en rapport avec la vaccination contre le Covid-19. "Tous les documents du centre de vaccination ont été détruits", détaille encore le maire de l'arrondissement, précisant que des masques ont aussi été volés.
"On peut attendre les revendications. Mais ici, ce n'est pas un dialogue, ce sont des dégradations volontaires", a-t-il déploré.
Le 25 mai, plusieurs centaines d'agents de la filière propreté et assainissement de Paris avaient déjà envahi l'Hôtel de Ville à l'appel de la CGT, pour protester contre la mise en place des 1 607 heures à Paris, en vertu de l'application de la loi du 6 août 2019 de transformation de la fonction publique, qui a mis fin aux situations dérogatoires en matière de temps de travail.
La mairie, qui insiste ne pas être "à l'initiative de cette loi" et dit en "désapprouver les objectifs, en n'ayant malheureusement pas d'autre choix que de la mettre en oeuvre", cherche à en "limiter l'impact" dans ses négociations avec les syndicats, qui craignent la perte de 8 jours de congés.