Noyade d'une policière de la brigade fluviale à Paris: des erreurs à l'origine du drame?

En janvier 2018, une policière de la brigade fluviale est morte lors d'un exercice de plongée. - BFM Paris
Le 5 janvier dernier, une jeune policière de 27 ans était emportée par les eaux de la Seine en crue. En plein exercice de plongée près de l'île de la Cité, cette policière de la brigade fluviale avait coulé sans pouvoir être secourue.
Le Canard Enchaîné révèle ce mercredi des éléments de l'enquête de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) ouverte après le drame. Selon cette enquête, une série d'erreurs aurait entraîné la mort de la jeune policière, diplômée depuis un mois.
Au moment de l'exercice, la policière retenue par une corde appelée "ligne de vie" aurait exprimé des difficultés. Le moniteur de l'opération aurait alors demandé à un homme-grenouille de se mettre à l'eau pour lui venir en aide, mais sans être équipée de sa bouteille d'air.
"On nous a caché la vérité"
Le plongeur se serait à son tour retrouvé en difficulté face au courant. Le moniteur aurait alors à ce moment décidé de lâcher la "ligne de vie" de la policière qui la reliait au Zodiac pour récupérer le plongeur à la dérive. C'est à ce instant que la policière a disparu. Selon la mère de la victime, la préfecture de police aurait servi une version édulcorée des faits, présentés comme un accident.
"On nous a caché la vérité. A aucun moment la Préfecture de police ne nous a dit qu'une erreur avait été commise, que le moniteur avait donné l'ordre de lâcher la ligne de vie. C'est pourquoi je me suis portée partie civile", indique la mère de la policière au Canard.
Toujours selon l'hebdomadaire, la préfecture aurait mis six semaines pour suspendre provisoirement le moniteur de plongée. Rapidement après le drame, le syndicat Unsa-Police avait dénoncé les conditions dans lesquelles s'était tenu cet exercice, en plein épisode de crue. Trois mois après, le corps de la policière n'a toujours pas été retrouvé.