Magali Blandin: la demande de remise en liberté de sa belle-mère refusée

Plus d'un mois après la disparition de Magali Blandin, son corps a été retrouvé près de Rennes sur l'indication de son mari, qui a avoué l'avoir tuée. - BFMTV
La cour d'appel de Rennes a refusé ce vendredi la demande de remise en liberté de Monique Gaillard, accusée d'avoir été informée des projets funestes de son fils contre Magali Blandin. Elle reste donc placée en détention provisoire.
"Sa place n'est pas dans une maison d'arrêt"
L'avocate de Monique Gaillard avait fait appel le 24 mars de son placement en détention et demandé une annulation de sa mise en examen. Âgée de 72 ans, cette exploitante agricole à la retraite a été mise en examen pour "complicité de tentative de meurtre par conjoint" pour un premier projet criminel ourdi fin 2020 visant à éliminer Magali Blandin, ainsi que pour "complicité de meurtre par conjoint". Elle a été placée en détention, de même que son mari Jean Gaillard, mis en examen des mêmes chefs. Le couple n'a pas de casier judiciaire.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Rennes a également ordonné le maintien en détention de Zaza P., le voisin géorgien du mari. Il est mis en examen pour "tentative d'extorsion en bande organisée" et "destruction d'objet concernant un crime pour faire obstacle à la manifestation de la vérité", à savoir la voiture ayant potentiellement servi à transporter le corps de Magali Blandin.
"C'est une première décision que nous devons accepter. Nous allons nous pencher sur, je l'espère, une information judiciaire qui va avancer de façon suffisamment soutenue pour que la phase de détention provisoire de Monique Gaillard ne s'éternise pas, car sa place n'est pas dans une maison d'arrêt", a déclaré son avocate Me Gwendoline Ténier.
Un complot familial ?
A l'audience jeudi, la mère de Jérôme Gaillard s'était effondrée en larmes. Les débats ont porté sur l'existence d'indices graves et concordants, le risque de déperdition de preuves et de concertation frauduleuse.
"Les parents et leur fils ont été ensemble plus d'un mois après les faits. Si concertation il devait y avoir, elle a déjà eu lieu. Par ailleurs les lieux de vie et les outils de communication ont tous été placés sous scellés", a déclaré Me Ténier.
"Il n'y a pas d'indices graves et concordants justifiant une mise en examen", avait déploré plus tôt son avocate, réfutant l'existence d'un complot familial.
Selon l'avocate, rien n'indique que les parents avaient connaissance de l'utilisation de la somme de 20.000 euros fournie à leur fils.