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Police-Justice

Karachi : 10 ans après, les victimes attendent la vérité

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Pour les 10 ans des attentats de Karachi, les familles des victimes ont déposé des gerbes de fleurs à Cherbourg. Elles espèrent que l’enquête sera relancée maintenant que François Hollande est élu.

Début avril, la Cour de cassation a jugé que les familles des victimes pouvaient se constituer partie civile dans le volet financier concernant des soupçons de corruption et d'abus de biens sociaux à propos d'un contrat d'armement franco-pakistanais conclu en 1994.

Selon une hypothèse, l'attentat pourrait avoir été provoqué par l'interruption de versements de commisssions au Pakistan en marge d'un contrat d'armement conclu en 1994. L'intermédiaire en contrats d'armement Ziad Takieddine doit de nouveau être auditionné deamin, mercredi dans ce dossier.

"La décision prise par François Hollande de supprimer la Cour de justice de la République peut permettre de faciliter l'aboutissement des procédures en cours", a estimé le député-maire de Cherbourg Bernard Cazeneuve (PS), par ailleurs porte-parole de François Hollande, tout en mettant en garde contre "toute forme d'instrumentalisation politique" et toute accusation "outrancière".

Selon lui, "les juges d'instruction indépendants qui enquêtent" - Roger Le Loire et Renaud Van Ruymbeke pour le volet financier, Marc Trévidic pour l'attentat - "doivent pouvoir aller au bout de leurs investigations sans que le parquet fasse systématiquement appel" de leurs ordonnances destinées à élargir l'instruction.

En outre, "cela suppose aussi que le secret de la Défense nationale soit levé sur la totalité des documents relatifs à cette affaire", a estimé M. Cazeneuve.