Harcèlement en ligne d'Eddy de Pretto: 17 interpellations

L'acteur et musicien français Eddy de Pretto sur la scène de la salle Pleyel à Paris, le 22 février 2019 - Bertrand GUAY © 2019 AFP
Dix-sept personnes ont été interpellées, dans le cadre d'une enquête suivie par le Pôle national de lutte contre la haine en ligne. Elles sont soupçonnées d'avoir cyberharcelé Eddy de Pretto. Le chanteur avait été visé par une vague d'insultes homophobes et de menaces de mort sur les réseaux sociaux après un concert à l'église Saint-Eustache en juin 2021.
Parmi ces dix-sept personnes, "quinze sont convoquées à l'audience du tribunal correctionnel des 3 et 4 octobre 2022 pour être jugés des chefs de harcèlement en ligne avec ITT de plus de huit jours et harcèlement en ligne avec ITT de plus de huit jours commis à raison de l'orientation sexuelle de la victime", nous a indiqué le parquet de Paris, précisant que ces 17 hommes avaient été "placés en garde à vue entre le 8 et le 10 mars 2022". "Une garde à vue a été levée sans poursuite à ce stade. Une garde à vue est toujours en cours".
"Ces personnes sont originaires de l'Isère, du Rhône, de la Manche, de Paris, de côte d'or, de Haute Loire, de Gironde, des Yvelines, du Maine et Loire, du Doubs, d'Ille et Vilaine, de Seine Saint Denis et de la Meuse".
Concilier homosexualité et religion
Les faits remontent à juin 2021. Invité dans le cadre du festival "Qui va piano va sano" à se produire au sein de l'église Saint-Eustache de Paris, Eddy de Pretto avait interprété son morceau A quoi bon qui évoque les difficultés à concilier son homosexualité et la religion.
Après sa performance, il avait reçu, selon Le Parisien, près de 3.000 messages d'insultes et de menaces de mort sur les réseaux sociaux.
"Tu veux chanter sodomite dans une église? Pas de soucis, porte tes couilles et fait pareille (sic) dans une mosquée", "Nique ta mère", avaient notamment écrit des internautes selon des captures d'écran postées sur le compte Instagram du chanteur.
Eddy de Pretto avait déposé plainte et une enquête avait été ouverte par le Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PLNH) du parquet de Paris.