Euro 2016: les policiers réclament une prime pour leur engagement

Pour assurer la protection des stades et des lieux publics, 90.000 personnes, dont 77.000 policiers et gendarmes, sont mobilisées. Un dispositif de sécurité sans précédent.

Manifestation contre le mariage pour tous, attentats en janvier 2015, attaques du 13 novembre, Cop21, état d'urgence ou encore sécurisation du mouvement "Nuit debout"... Depuis plus d'un an et demi, les forces de l'ordre sont lourdement sollicitées. Pour preuve: 77.000 policiers et gendarmes, dont 42.000 fonctionnaires de la police nationale, soit un quart des effectifs totaux, seront mobilisés jusqu'au 10 juillet pour assurer la sécurité de l'Euro 2016. 

Exprimant leur ras-le-bol depuis plusieurs mois, les policiers réclament aujourd'hui une prime de reconnaissance aux autorités. Le syndicat Unité SGP Police FO annonce dans un communiqué avoir saisi le ministre de l'Intérieur pour obtenir le versement d'un bonus "à tous les policiers en réponse à la dévotion sans faille dont ils font preuve depuis de nombreux mois".

"Ca s'additionne, ça s'accumule", déplore-t-il, redoutant, pour l'ouverture de la compétition sportive, une grève dans les transports en commun sur les lignes desservant le Stade de France. "On demande à l'UEFA (la fédération européenne de foot, organisatrice de l'Euro 2016, NDLR) de contribuer à récompenser l'investissement des policiers", insiste Fabien Vanhemelryck, secrétaire général délégué du syndicat Alliance Police Nationale. Un effort qu'avait, selon lui, réalisé la FIFA en 1998 lors de l'organisation de la Coupe de Monde en France.

J.C.