Disparues de Perpignan: ouverture d’une information judiciaire pour assassinats

Marie-Josée Benitez et sa fille Allison ont disparu de Perpignan le 14 juillet dernier; - -
La piste criminelle est cette fois-ci clairement envisagée. Le parquet de Perpignan a ouvert une information judiciaire pour assassinat dans l'affaire des "disparues de Perpignan", selon le journal Midi Libre. Allison Benitez et sa mère Marie-Josée ont disparu depuis le 14 juillet dernier.
Une enquête avait déjà été ouverte le 2 août pour "recherche de personnes disparues" mais les traces de sang d'Allison découvertes dans le congélateur du père orientent désormais l’enquête sur la thèse du meurtre.
"Les développements de l'enquête et la découverte de traces ADN d'Allison Benitez dans des traces de sang prélevées dans le congélateur familial et dans un lave-linge de la caserne" 'où travaillait son père), "amènent désormais à considérer l'hypothèse d'un assassinat comme étant la plus probable", précise un communiqué du procureur de Perpignan.
"Pas d'autre explication"
Le procureur Achille Kiriakidès ajoute que "les circonstances du décès de Francisco Benitez, père et mari des victimes" ont également contribué à cette requalification de l'enquête. Ce légionnaire a été retrouvé pendu le 5 août dans les sanitaires de sa caserne. Il a laissé une lettre et une vidéo clamant son innocence et son amour pour sa fille.
Cette nouvelle information judiciaire vise à "donner au juge d'instruction un cadre d'enquête lui permettant de mener les investigations les plus approfondies et de mettre en oeuvre tous les moyens juridiques nécessaires pour faire la lumière sur cette affaire".
"L'objectif est le même: retrouver ces deux personnes, déterminer aussi précisément que possible comment elles ont disparu et qui est responsable de cette disparition et de leur éventuel décès", conclut le procureur.
Les policiers sont plongés dans une enquête minutieuse, cherchant à faire parler les portables, ordinateurs, caméras de vidéosurveillances et autre relevés d'analyse pour élucider ce qu'il s'est passé le 14 juillet.
"Il n'y a aucune raison de croire à une autre explication que criminelle", a résumé une source proche du dossier.