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Conductrice de taxi séquestrée: selon le procureur de Blois, le suspect est "confus" dans ses motivations

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Dimanche, une conductrice de taxi a été ligotée et séquestrée par un client, de Tours à Blois. Selon Frédéric Chevallier, le juge d'instruction doit encore faire la lumière sur les intentions de l'individu.

Un individu "confus" dans ses justifications. Après le sauvetage d'une chauffeuse ligotée et séquestrée dans son taxi dans le Loir-et-Cher dimanche, le procureur de la République de Blois, Frédéric Chevallier, a évoqué ce mercredi matin sur BFMTV le profil du suspect, mis en examen pour "enlèvement et séquestration sans libération volontaire", "vol avec arme" et "violences aggravées".

Dimanche matin, Huguette, 57 ans, prend à son bord un client sur le parvis de la gare de Tours. L'individu, âgé de 26 ans, finit par l'agresser et la séquestrer dans le coffre du véhicule dont il prend le volant. C'est grâce à un autre chauffeur de taxi, qui le croise dans une station-service et qui remarque la présence d'une personne enfermée dans le coffre, que le suspect est interpellé.

"Tout n'est pas simple dans sa tête"

"Il est quand même assez confus", a commenté Frédéric Chevallier ce mercredi, rapportant que l'individu a fini par évoquer "une pulsion" et des pensées de "viol" devant les enquêteurs. Si le suspect raconte aux policiers avoir pensé tuer la conductrice, il déclare également avoir voulu la conduire à l'hôpital.

"Tout n'est pas simple, sans doute, dans sa tête et dans ses intentions", a estimé le procureur.

Le juge d'instruction devra faire la lumière sur les motivations de l'homme âgé de 26 ans, a annoncé Frédéric Chevallier.

Une faille dans le suivi judiciaire du suspect?

Le casier judiciaire du suspect, sorti de prison six mois plus tôt, présentait déjà dix-neuf mentions, notamment pour des vols et des violences aggravées. Un lourd passif qui pose la question de son suivi judiciaire.

"C'est la difficulté de ces gens violents, même en détention, et la difficulté est d'assurer un suivi efficace, quasi-quotidien d'une personne qui (...), lorsqu'elle est en rupture de soins, part dans des comportements irrationnels, inquiétants et dangereux", a répondu à ce sujet le procureur de Blois.

Il reconnaît qu'il reste encore des efforts à faire au niveau du suivi de ce type d'individu: "On ne peut pas non plus les maintenir ad vitam eternam en prison". Une question "pas encore résolue", selon lui.

Elisa Fernandez