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Police-Justice

Bénin: deux touristes français ont disparu dans le nord

Le parc national de la Pendjari, au Bénin.

Le parc national de la Pendjari, au Bénin. - Flickr- CC Commons - Marc Auer

Les deux touristes français ont disparu ce mercredi dans le parc de la Pendjari, au Bénin. Ils sont activement recherchés, d'après le ministère des Affaires étrangères.

Deux touristes français en vacances dans le parc national de la Pendjari, dans le nord du Bénin proche de la frontière avec le Burkina Faso, sont portés disparus avec leur guide depuis mercredi, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.

"Deux touristes français partis se balader dans le parc ont disparu mercredi. Personne ne parle d'enlèvement pour l'instant" a déclaré une source sécuritaire au Bénin. Au sein du ministère des affaires étrangères à Paris une source a confirmé que "deux touristes français - ainsi que leur guide béninois (...) n'ont pas regagné leur hôtel où ils étaient attendus mercredi soir". 

Activement recherchés

Ils sont "recherchés activement avec le soutien des autorités béninoises", a précisé cette source. "Le Centre de crise et de soutien et notre ambassade sont mobilisés et en lien étroit avec les autorités locales.

Le Bénin est considéré comme un îlot de stabilité en Afrique de l'Ouest, une région mouvementée, où opèrent de nombreux groupes jihadistes. Mais le chaos qui règne depuis 2012 au Mali s'est propagé depuis environ trois ans au Burkina Faso, confronté à une multiplication alarmante des attaques jihadistes sur son sol.

Le parc de la Pendjari, dans le nord du Bénin, prisé par les touristes pour sa faune sauvage, est frontalier de l'est du Burkina, dans une zone forestière et réputée poreuse.

"Dégradation notable du contexte sécuritaire"

Ces derniers mois, plusieurs experts et sources sécuritaires prévenaient que le nord des pays côtiers de l'Atlantique comme le Togo et le Bénin étaient vulnérables face à la stratégie d'expansion et de multiplication des fronts adoptés par les groupes armés liés à Al-Qaïda et Daesh.

Le 15 février, l'assassinat au Burkina Faso de quatre douaniers burkinabè et d'un prêtre espagnol qui revenait d'une réunion à Lomé, au Togo, peu après avoir passé la frontière, avait renforcé les craintes.

Le président togolais Faure Gnassingbé a annoncé fin avril le démantèlement de plusieurs cellules terroristes sur son territoire, affirmant que "le contexte sécuritaire régional est marqué par une dégradation notable, sur fond de regain des attaques terroristes".

Jeanne Bulant avec AFP