Accouchement sur l'A20 : plusieurs zones d'ombre subsistent

François Hollande a demandé une enquête administrative, suite à l'accouchement dramatique sur l’autoroute A20 vendredi. Toutefois, pour la ministre de la Santé, plusieurs zones d’ombre subsistent.

Une femme de 35 ans a perdu son enfant, vendredi, alors qu'elle se rendait à la maternité de Brive, à plus d'une heure de chez elle dans le Lot, un drame qui relance le débat sur la désertification médicale en milieu rural.

Résidant dans le village de Lacapelle-Marival, au nord-est du Lot, la jeune femme enceinte de 7 mois et son mari ont dû choisir vendredi pour l’accouchement entre Villefranche-de-Rouergue, dans l’Aveyron, Cahors et Brive, trois maternités distantes de plus d'une heure de route.

Le Lot, département de 170.000 habitants, n'a qu'une maternité, à Cahors, depuis la fermeture de celle de Figeac, passée sous le cap des 300 accouchements par an, et fermée en 2009.

Ouverture d'une enquête administrative

Mais dans cette affaire, certaines zones d’ombre subsistent, comme l'a rappelé la ministre de la Santé, Marisol Touraine, interrogée dimanche sur BFMTV. "Il y a beaucoup de questions dans cette affaire et je ne veux pas apporter de réponses trop rapidement", a ainsi déclaré la ministre.

Le président François Hollande a demandé une enquête administrative pour connaître les circonstances de la mort du nouveau-né, une petite fille, qui devait être le premier enfant du couple.