Les secrets des tubes: "Louxor j'adore" de Philippe Katerine

Chaque week-end de l'été, Philippe Dufreigne vous raconte les secrets de fabrication et l’histoire méconnue des tubes que vous connaissez tous. Aujourd'hui, Louxor j'adore de Philippe Katerine.

Louxor, J’adore. C’est un tube qui sent le vécu. Quand on écoute les paroles, on pourrait presque croire que Philippe Katerine a été Disc Jockey dans une autre vie.

"J'ai été DJ, mais une fois dans ma vie, évoque Katerine. C'était horrible, les gens n'étaient pas contents. Je faisais des blancs mais sans faire exprès. Les gens hurlaient."

Mais voilà, ce n’est pas vraiment cette expérience qui a inspiré la chanson, devenue culte, de Philippe Katerine. Il faut remonter au temps où le Vendéen sortait lui aussi dans les boîtes de nuit, et plus précisément, dans l’une d’entre elles, qui s’appelait le Louxor.

"C'était une boîte de nuit à Clisson. Il y avait un DJ qui n'arrêtait pas de couper la musique pour laisser gueuler les gens. Il ne disait pas 'je coupe le son et je remets le son', mais il arrêtait la musique. Ca rendait les gens fous de rage. Ça m'a vachement marqué, qu'une seule personne ait le pouvoir de dire oui ou non".

"Le DJ se fait lyncher par la foule"

Avec le second degré qu’on lui connait, Philippe Katerine n’oublie tout de même pas de rappeler que cette chanson a une morale. Contre ceux, qui comme le fameux DJ, utilisent un peu trop leur pouvoir.

"C'est une chanson sur la cruauté, puisque le DJ dans la chanson, se fait lyncher par la foule, ça on l'oublie, mais pourtant..."

Louxor sera le tube populaire inattendu de 2005. Une chanson jouée depuis "dans les mariages, dans les banquets. Dès que les gens disent 'j'adore', comme ça, au bureau, ou s'amuse avec 'je coupe le son et je remets le son', c'est comme du service à la personne", conclut-il, pince-sans-rire.

Et si la discothèque a fermé depuis longtemps, la chanson grave à jamais le souvenir de toute une époque.

Philippe Dufreigne