James Bond, héros préféré des annonceurs

Le 20/03/2015 à 16h26

Daniel Craig interprète une nouvelle fois le rôle de James Bond dans le prochain volet, "Spectre". - Sony Pictures

Les missions secrètes de l’agent 007 font l’objet d’une opération marketing qui s’élève à quelques centaines de millions de dollars.

Il n’y a pas que les chanteuses pop et les rappeurs bling-bling qui offrent une visibilité idéale pour les marques. Alors que les clips musicaux actuels sont envahis par le placement de produit, au cinéma, c’est une star d’un autre genre qui affole les annonceurs: James Bond.

L’affiche du prochain film de l’agent 007, intitulé Spectre, vient seulement d’être dévoilée et pourtant, le pull col roulé porté par Daniel Craig (au prix de 274 euros) est déjà en rupture de stock. Une aubaine pour la marque N’Peal, qui a écoulé ce modèle en l’espace de vingt-quatre heures. Mais elle n’est pas la seule à avoir flairé le bon plan.

Rolex, Aston Martin, Perrier...

La liste est longue: Tom Ford, Smirnoff, Champagne Bollinger (Pierce Brosnan en demande même une bouteille, en 2002, dans Meurs un autre jour), montre Rolex puis Omega (au poignet du plus célèbre des agents au service secret de sa Majesté depuis 1995), Perrier, Coca-Cola, Phillips, Aston Martin (avec quelques infidélités à bord d’une BMW entre 1995 et 1999 ou encore d’une 2CV dans Rien que pour vos yeux en 1981), Sony et plus récemment Heineken, qui aurait déboursé 35 millions d’euros juste pour que James Bond commande une bière plutôt que son célèbre vodka-martini "mélangé au shaker, pas à la cuillère".

Investissement sur le long terme

Mais les marques ne se contentent pas de faire du placement de produit: de la soirée de lancement du film à l’image de Daniel Craig (qui a pris la pose pour les campagnes Omega et Heineken), rien n’est laissé au hasard, faisant de la franchise James Bond une monstrueuse machine marketing.

Un avantage de taille pour les annonceurs, puisque les aventures du célèbre espion britannique incarnent une certaine idée du luxe depuis maintenant 50 ans. Un investissement sur le long terme, donc, mais également une aubaine pour les studios de productions, qui empochent alors un joli pactole à chaque contrat signé (une centaine de millions de dollars par opus environ, d’après le Huffington Post).

Alors que pas moins d’une dizaine de sponsors avaient soutenu le précédent film, Skyfall, ils seront autant sinon plus pour Spectre, dont la sortie est prévue pour novembre 2015.