"Un cimetière fascinant": au Père-Lachaise, 25.000 personnes attendues pour la Toussaint

Pour ce 1er novembre, le cimetière devrait voir sa fréquentation tripler et 25.000 personnes sont attendues. Mais si le lieu de 43 hectares renferme 70.000 tombes, il abrite aussi une biodiversité importante.

Les allées regorgent de souvenirs innombrables. Pour la Toussaint, célébrée ce mercredi 1er novembre, le cimetière parisien historique du Père-Lachaise s'apprête à voir défiler de nombreux visiteurs. A l'occasion de cette célébration des défunts, les allées vont se remplir, entre les simples visiteurs et ceux qui viennent honorer la mémoire de leurs proches.

Jusqu'à 25.000 personnes attendues pour la Toussaint

Pour la Toussaint, le célèbre cimetière du 20e arrondissement de Paris va voir sa fréquentation tripler. Ce sont près de 25.000 personnes qui devraient déambuler dans ce lieu de 43 hectares, qui renferme 70.000 tombes.

"Il y a plein de stars, plein de légendes urbaines dedans. C'est un cimetière fascinant", soufflait un visiteur, le 30 octobre dernier, au micro de BFM Paris Ile-de-France.

Chaque année, près de trois millions de visiteurs foulent le pavé pour apercevoir les tombeaux d'Edith Piaf, de Jim Morrison, d'Honoré de Balzac ou encore Frédéric Chopin. Pour les touristes, si la Tour Eiffel ou l'Arc de Triomphe font partie des monuments parisiens inévitables, le Père-Lachaise l'est tout autant.

"Le Père-Lachaise, c'est Paris. On avait vraiment envie de venir le voir", sourit une touriste devant l'entrée principale, boulevard de Ménilmontant.

Une biodiversité digne de la "pleine nature"

Alors avant le jour-J, dans l'enceinte du cimetière, il faut s'atteler au nettoyage de certaines sépultures et des allées. D'autant plus en ce début de l'automne, ou les feuilles sont tombées.

"Il faut enlever le maximum de feuilles pour que ce ne soit pas glissant et dangereux. On nous demande de laisser un de verdure, ce n'est pas simple mais on essaye de concilier les deux: propreté et nature", lance Chérif Benzid, cantonnier au Père-Lachaise, canon à feuilles en main.

Car s'il est demandé aux cantonniers d'assurer la pérennité de la verdure, c'est parce que le cimetière du Père-Lachaise n'est pas habité uniquement par les défunts.

"On a des animaux qui ont investi les lieux, notamment le Renard, qui était absent et qui depuis 2020 vit au Père-Lachaise et s'y reproduit chaque année", précise Benoît Gallot, conservateur du cimetière du Père-Lachaise. Une biodiversité qui fascine le conservateur et qui la partage sur Instagram, avec son compte "La vie au cimetière".

Ce que les animaux plébiscitent dans le cimetière, c'est le calme qui y règne lors des heures de fermeture. Notamment, l'absence d'éclairage public, qui ne plaît pas forcément aux oiseaux.

"Parmis les oiseaux, on a la Chouette hulotte, il n'y en a pas ailleurs à Paris. De 18 heures à 8 heures, ils ont 43 hectares que pour eux, en plein Paris, avec aucune activité humaine ni éclairages artificiels, ce qui leur permet d'avoir des conditions de vie proches de la pleine nature", se félicite Benoît Gallot.

Parmi les visiteurs du jour, certains auront peut-être la chance d'apercevoir les moins timides d'entre eux.

Audrey Alos avec Martin Regley