Trottoirs, pistes cyclables... Qui est en charge du ramassage des feuilles mortes à Paris?

Elles s'entassent au sol. Depuis plusieurs jours, les feuilles mortes jonchent trottoirs, pistes cyclables et routes à Paris après les récents vents forts. Une scène certes banale pour une première vingtaine de novembre, mais avec les pluies, ces tas deviennent dangereux pour les piétons et les cyclistes et peuvent engendrer quelques perturbations de certains transports en commun.
Face à la situation, de nombreux Parisiens ont partagé des photos et vidéos sur les réseaux sociaux, pointant la dangerosité mais réclamant aussi des explications.
D'importants moyens déployés par la mairie de Paris.
D'autant que certains s'interrogent sur les responsabilités du ramassage des feuilles mortes dans la capitale. Cette tâche revient à la mairie de Paris et aux agents de la direction de la propreté (DPE).
"Le ramassage est effectué au fil de l'eau selon la chute constatée des feuilles très dépendante des conditions climatiques (pluie, vent, froid, canicule)", précise la mairie de Paris, jointe par BFMTV.com.
Selon cette dernière, des équipes dédiées au ramassage sont constituées depuis plusieurs semaines. Au total, ce sont "plus de 400 souffleuses, des aspires-feuilles, une centaine aspiratrice de trottoirs et une quarantaine d'aspiratrices de chaussée."
Cette année, "La Fonctionnelle", unité spécialisée pour les événements exceptionnels et les interventions rapides, intervient en renfort des équipes dans chaque arrondissement, précise la mairie.
"Des volumes importants"
Avec les fortes pluies et les vents forts de ces derniers jours, "des volumes importants de feuilles sont tombés sur une courte période", reconnaît-elle.
"C’est ce qui explique qu’il y a parfois et à certains endroits, des délais d’intervention supplémentaires et que des feuilles peuvent rester sur la chaussée un peu plus longtemps que d’habitude, et être plus visibles", admet la mairie de Paris.
Ces derniers jours, les récentes pluies ont compliqué le travail, fixant ces feuilles au sol. Mêlées à l'eau, cela donne un mélange particulièrement glissant pour les piétons, qui peuvent se retrouver à terre s'ils ne sont pas attentifs. Même cas pour les vélos, les roues n'adhérant pas au bitume et glissant sur les feuilles.
Pistes cyclables, tramways...
Par ailleurs, après les fortes pluies de ce mardi, certaines rues se sont retrouvées inondées. C'est le cas dans le 15e arrondissement, où les feuilles mortes, agglutinées devant les évacuations, ont bouché l'écoulement de l'eau.
Sur les pistes cyclables, des aspiratrices de trottoirs et des aspiratrices de plus gros gabarit sont utilisées en fonction de la largeur des pistes. Au cours de cette semaine, particulièrement intense, au total ce sont "360 services d’aspiratrices qui sont mis en œuvre sur l’ensemble du territoire parisien".
Les équipes sont "mobilisées pour dégager les sites et les axes cyclables les plus fréquentés en priorité et sont à pied d’œuvre toute la journée pour enlever les feuilles mortes", ajoute la mairie.
Autre problème causé par ces feuilles, des perturbations sur les transports. C'est le cas notamment du tramway T3a ce mardi 19 novembre. Sur une seule journée, de nombreuses rames ont dû rester stationnées pendant plusieurs minutes en raison des "feuilles mortes" sur les rails.
Qu'en est-il pour les amas qui s'empilent devant les portes du domicile? Si pour la neige, c'est aux riverains de déneiger, ce n'est pas le même cas de figure concernant les feuilles. C'est une nouvelle fois le rôle de la mairie de Paris. Sauf un cas de figure: si un arrêté municipal est pris pour demander aux riverains de s'en occuper.
Que deviennent les feuilles?
Après avoir été ramassées les tonnes de feuilles de la capitale doivent être évacuées. Depuis 2020, la ville a mis en place une opération nommée "Feuilles en Seine". Une fois ramassées, ces feuilles sont transportées depuis Paris et les barges du quai de Bercy jusqu'à Gennevilliers (Hauts-de-Seine) pour être compostées.
En 2023, ce sont 850 tonnes de feuilles mortes qui y ont été transférées. Une fois sur place, elles rejoignent le centre de transfert du Sytcom (l'Agence métropolitaine du traitement des déchets ménagers).
Elles sont par la suite envoyées dans l'Oise pour être compostées et recyclées en matières secondaires pour le maraîchage ou la création d'espaces verts.