En rémission d'un cancer, un narcotrafiquant détenu en Seine-et-Marne débouté de sa demande d'annulation de transfert à Vendin-le-Vieil

Le centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), devenu l'une des prisons de haute sécurité de France, le mardi 22 juillet 2025. - RMC
Un détenu du centre pénitentiaire du Sud Francilien, à Réau en Seine-et-Marne, a été débouté de sa demande de suspension de transfert vers le nouveau quartier de lutte contre la criminalité de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais).
Condamné en 2016 à dix-huit ans de réclusion criminelle, assortie d'une période de sûreté de neuf ans, ce trafiquant de drogue, avait saisi le tribunal administratif de Melun pour éviter son transfert.
En rémission d'un cancer, ce détenu soutient qu'il "se trouverait trop affaibli pour supporter le strict régime de détention applicable en quartier de lutte contre la criminalité organisée", relaie le magistrat dans une ordonnance en date du 13 août 2025. Néanmoins, pour justifier sa décision, le juge des référés du tribunal administratif de Melun affirme que le détenu "ne produit aucun élément de nature à justifier une grave contre-indication médicale".
Son transfert toujours d'actualité
Selon l'ordonnance, le détenu a fourni un "certificat médical en date du 8 avril 2025". Celui-ci "mentionne qu’il est suivi tous les quatre mois pour un lymphome en rémission". Et plusieurs mois avant la mesure de transfert, le requérant était "déjà placé sous les régimes de l'isolement et des Détenus particulièrement surveillés (DPS)", expose le magistrat.
Malgré sa demande de retour en détention normale, le transfert du trafiquant de drogue est donc toujours d'actualité. De son côté, son avocat dénonce des conditions de détention très strictes. "L’installation des caillebotis ne permet plus aucun passage de la lumière naturelle en cellule. Il ne peut plus lire ni écrire sans allumer la lumière artificielle", affirme-t-il.
C'est Gérald Darmanin qui, en février 2025, a décidé d'ajouter le trafiquant de drogue à la liste des "100 plus gros narcotrafiquants français". Et par la même de l'envoyer dans l'une des deux nouvelles prisons de haute sécurité. Dans ces centres pénitentiaires, les détenus sont soumis à un régime spécifique que ce soit pour "les fouilles", "les visites" et "l’accès de la personne détenue aux dispositifs de correspondance téléphonique", explique de façon générale le juge des référés.