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Qualité de l'air dans le métro: Île-de-France Mobilités lance un "plan d'action"

La ligne 1 du métro parisien.

La ligne 1 du métro parisien. - BERTRAND GUAY / AFP

L'autorité organisatrice des transports franciliens veut améliorer la qualité de l'air dans les stations de métro et RER, notamment en diminuant les émissions des rames et en améliorant la ventilation.

Île-de-France Mobilités (IDFM) a lancé ce mercredi un "plan d'action en continu" pour améliorer la qualité de l'air dans les stations de métro et RER, en affinant les mesures, en diminuant les émissions des rames et en améliorant la ventilation.

Le programme adopté par le conseil d'administration d'IDFM vise tout d'abord à "mieux connaître la qualité de l'air et mieux informer le public", en s'appuyant notamment sur un partenariat noué avec l'observatoire de la qualité de l'air Airparif, selon un communiqué.

Il s'agit en particulier d'harmoniser et compléter les mesures fournies par les huit stations des réseaux RATP et SNCF, en ajoutant des mesures ponctuelles dans d'autres stations et dans les rames.

"L'une des priorités est la transparence des données collectées avec davantage de données disponibles en 'open data' (accès libre) pour mieux informer les voyageurs", a précisé IDFM.

Diminuer les sources d'émissions

L'autorité organisatrice des transports franciliens veut aussi "faire évoluer les trains du métro et du RER pour diminuer les sources d'émissions" avec de nouveaux systèmes permettant de réduire les émissions de particules liées au freinage.

Elle entend également "développer les outils existants et en tester de nouveaux" pour améliorer la ventilation, et "profiter de chaque opportunité permettant d'améliorer la circulation de l'air.

De nouvelles technologies vont être testées sur quatre sites pilotes: Gare de Lyon (RATP, RER A) avec une solution de piégeage des particules, Avenue Foch (SNCF, RER C) avec un dispositif de captation passive des particules, Porte de Clichy (SNCF, REC C) avec un dispositif par filtration mécanique et Neuilly-Porte Maillot (SNCF, RER C) avec un dispositif par filtration à eau.

La qualité de l'air dans le métro est d'autant plus surveillée que l'association Respire a porté plainte contre la RATP en mars 2021 pour "tromperie aggravée" et "blessures involontaires", mettant en cause les niveaux de pollution de l'air dans le métro parisien.

Selon cette plainte, déposée devant le tribunal judiciaire de Paris, il existe "un niveau critique de la pollution de l'air dans les enceintes ferroviaires souterraines de la RATP". L'instruction est en cours.

La RATP répète que la qualité de l'air était pour elle "une priorité", et qu'elle "est engagée depuis plus de 20 ans pour l'améliorer dans ses espaces".

F.R. avec AFP