Paris: les terrasses éphémères vont devenir des terrasses estivales

Elles se sont multipliées à partir de mai 2020. Sur des places de stationnement, de livraison, entre deux arbres... les terrasses éphémères ont envahi le paysage parisien. Cette autorisation d'occuper l'espace public, destinée à aider les restaurateurs pour relancer leur activité, est en voie d'être pérennisée.
Des "terrasses estivales"
En accord avec les professionnels de la restauration et les associations de riverains, la mairie de Paris a édicté une nouvelle réglementation pour les extensions de terrasses , a indiqué dimanche Franck Delvau, président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih) Paris-Île-de-France, sur franceinfo.
"On a négocié depuis de nombreuses semaines, voire plusieurs mois, avec la mairie de Paris (...) Si on voulait les pérenniser pour que cela devienne des terrasses estivales, il fallait à un certain moment un règlement pour qu'il y ait une harmonisation", a-t-il déclaré.
Désormais appelées "terrasses estivales", ces extensions pourront être installées par les professionnels de la restauration et les débits de boisson du 15 mars au 15 septembre, avait d'abord annoncé Franck Delvau, sur France info. Ce lundi après-midi, la mairie a confirmé, qu'elles pourraient s'installer du 1er avril au 31 octobre.
Elles ne pourront cependant pas accueillir de clients après 22 heures, de manière à réduire les risques de nuisances sonores pour le voisinage des bars.
Payantes après le 30 septembre
Outre des terrasses créées sur les places de stationnement, les établissements ont la possibilité d'installer "ce qu'on peut appeler une contre-terrasse, entre deux arbres", explique Franck Delvau. Si un commerçant à proximité - coiffeur, opticien, boutique de vêtements... - les y autorise, ils peuvent également s'établir devant leur office.
Gratuites jusqu'au 30 septembre cette année, pour permettre aux restaurateurs de reconstituer une trésorerie après la crise du Covid-19, ces extensions vont devenir payantes ensuite. Le prix variera en fonction de l'espace occupée, selon Franck Delvau.
Cette exonération "va nous permettre de passer cet été de façon sereine. La difficulté pour nos métiers, ça va être la rentrée", a-t-il indiqué. Malgré le doute qui entoure l'arrivée de l'automne, l'intéressé se dit "pleinement satisfait" au regard de cette nouvelle réglementation.