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Paris Île-de-France

Paris: la ville exige le retrait du logo Louis Vuitton sur la statue de Yayoi Kusama à La Samaritaine

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Les élus écologistes ont dénoncé une "publicité" pour Louis Vuitton avec la présence du logo sur le sac tenu par la statue.

Près de La Samaritaine, c'est une œuvre perçue comme une "publicité" par le groupe des écologistes au conseil de Paris. La statue à l'effigie de l'artiste japonaise Yayoi Kusama, qui mesure 15 mètres de haut, célèbre la collaboration entre le groupe LVMH, propriétaire de la Samaritaine, et l'artiste.

Un logo "apparent"

Cette installation est critiquée par les élus écologistes face à l'apparition de la marque "Louis Vuitton" sur la statue. Elle est "faite dans le cadre de la promotion d'accessoires de mode désignés par LVMH en collaboration avec l’artiste, que vient rappeler le sac porté par la sculpture, identique à ceux vendus par la marque et portant son logo de façon apparente", explique le groupe dans un vœu qui devait être examiné au prochain Conseil de Paris.

La ville de Paris a fait "constater par un inspecteur de la publicité de la direction de l'urbanisme" la présence du logo et a demandé à LVMH la mise en conformité de l'installation sous cinq jours, a appris BFM Paris Île-de-France auprès de la municipalité.

Une infraction constatée officiellement

Si le groupe de luxe avait bien déposé une autorisation d’occupation temporaire (AOT) pour trois mois, "dans le dossier transmis, le sac avec le logo Louis Vuitton n'apparait pas", précise la ville. Cette infraction, constatée "assez récemment", devrait donc être rectifiée sous cinq jours.

"Ça valait le coup de faire un vœu", se satisfait Emile Meunier, le président écologique de la commission urbanisme auprès de BFM Paris Île-de-France.

"L'art dans l'espace public, oui. Mais il ne faut pas que ce soit un prétexte à du street-marketing", poursuit-il. Emile Meunier reproche aussi à LVMH d'avoir "menti" dans sa demande d'autorisation. "Notre rôle est d'être vigilant", ajoute-t-il.

"Ça peut être considéré comme une publicité par le Code de l'environnement", indiquait plus tôt Thomas Bourgenot, porte-parole de l'association Résistance à l'agression publicitaire à BFM Paris Île-de-France. Il y a "une inscription, une forme ou une image destinée à informer ou à attirer l'attention du public".

Contacté à deux reprises par la rédaction, LVMH n'a pas répondu à nos sollicitations.

Nicolas Dumas