Meurtre de Philippine: Bruno Retailleau veut "tout faire en sa mémoire" pour que "ça ne se reproduise pas"

Une semaine après la mort de Philippine, Bruno Retailleau, nouveau ministre de l'Intérieur, se dit prêt "à bousculer les règles". Auprès du JDD ce dimanche 29 septembre, le locataire de la place Beauvau confie avoir pris "l'engagement intérieur" de "tout faire en sa mémoire (...) pour que ça ne se reproduise pas", quitte à "renverser la table".
"Parce qu'à chaque fois, les mêmes causes produisent les mêmes drames", affirme le ministre.
Bruno Retailleau souhaite ainsi du changement, pour éviter les libérations de suspect trop hâtives et limiter les contraintes juridiques. "On parvient à un point de déséquilibre où les règles finissent par protéger les individus dangereux davantage que les victimes de la société", regrette-t-il.
"Pas un fait divers"
"Quand les règles sont défaillantes, il faut les changer que ce soit sur les libérations anticipées, la réponse pénale, les remises de peine, la durée de rétention, les conditions d'expulsion, l'appel non suspensif des préfets au moment de la libération dans un CRA", détaille le minsitre de l'Intérieur, en guise de pistes d'action.
Bruno Retailleau affirme avoir pris conscience dès lundi, alors qu'il venait de quitter la passation de pouvoirs avec l'ancien ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, que ce drame "allait émouvoir la France entière".
Il en profite également pour étriller l'étiquette de "fait divers". "Ce terme me hérisse, parce que j'y vois une volonté de banaliser. On y accorde une dimension du hasard, de la fatalité. Un politique doit refuser cette fatalité."
Même s'il a hésité, Bruno Retailleau ne s'est pas rendu aux obsèques de la jeune Philippine. "J'ai considéré que ce moment de recueillement, de prière, devrait être un moment intime et préservé du bruit médiatique. En revanche, au moment où elle le jugera opportun, je verrai la famille", a-t-il conclu.