Meaux: polémique autour du réaménagement d'un square avec l'abattage de douze arbres

La municipalité de Meaux, en Seine-et-Marne, souhaite réaménager le square Georges Brassens. Le projet entraîne l'abattage de douze arbres même si la ville annonce la plantation de 16 nouveaux.

Le projet de réaménagement du square Georges Brassens fait débat à Meaux. Le projet prévoit l'abattage de douze marronniers, au grand dam des opposants à ce réaménagement.

"Ce n'est pas de gaieté de cœur évidemment, mais ces arbres souffrent aujourd'hui", explique au micro de BFM Paris Île-de-France, Julien Leloup, conseiller municipal délégué aux travaux à la ville de Meaux.

Il souligne que, lorsque les arbres ont été plantés, "les fosses de plantation n'ont pas été prévues" et donc les racines sont en train de remonter vers la surface pour s'alimenter. "Ces arbres sont devenus dangereux", ajoute Julien Leloup.

Des oiseaux protégés

"On attend toujours le rapport phytosanitaire disant que ces arbres sont à abattre", dénonce auprès de BFM Paris Île-de-France Valentine Rousseau, co-fondatrice du Groupe national de surveillance des arbres (GNSA) de Meaux.

Selon un rapport réalisé par le GNSA, "ces arbres sont sains et ont juste besoin d'un élagage". Une huissière, venue sur place mardi, a également constaté la présence de pinsons des arbres, une espèce protégée, ce à quoi la municipalité répond expliquant "ne pas être dans l'urgence" et pouvoir "attendre un peu" avant d'abattre les arbres concernés.

Selon la ville de Meaux, le rapport phytosanitaire fait 36 pages avec "une fiche pour chaque arbre" du square. "De l'autre côté, nous avons un rapport de 6 pages avec des observations visuelles", critique le conseiller municipal indiquant "tout regarder" et ne pas vouloir de "passage en force".

16 nouveaux arbres plantés

Dans son projet, la municipalité précise que 16 nouveaux arbres d'une taille de 8 mètres prendront place dans ce "square modernisé". "Le sol sera perméabilisé pour permettre à l'eau de s'écouler et d'alimenter les nappes phréatiques et les racines des nouveaux arbres", détaille Julien Leloup.

"Ces arbres là ont entre 45 et 50 ans, ça n'a pas du tout le même rôle écologique qu'un jeune arbre que vous venez de planter. Par ailleurs, plus vous avez de feuilles, plus le rôle est important face aux canicules", souligne Nathalie Cadiou, paysage et écologue associée au GNSA.

La municipalité n'a pas précisé de calendrier détaillé pour l'aménagement du square qui prendra la forme d'une guitare en clin d'œil au chanteur Georges Brassens. De son côté, le GNSA a lancé une pétition pour sauver les douze marronniers.

Par Garance Amespil et Amaury Tremblay