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Paris Île-de-France

Formation, "armes de dissuasion": une brigade de sécurité régionale pour les transports en commun à Paris

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La présidente de la Région Ile-de-France, Valérie Pécresse, vient de lancer ce jeudi 27 juin la nouvelle brigade régionale de sûreté des transports. Après avoir suivi une formation de 35 heures, les agents seront déployés dans les bus, les tramways et les gares franciliennes entre cet été et le début de l'année 2025.

C'était un souhait de la présidente de la Région Ile-de-France, Valérie Pécresse. Une nouvelle brigade régionale de sûreté des transports va être prochainement déployée dans les bus et les tramways, mais également devant et à l'intérieur des gares routières d'Ile-de-France.

La présentation de cette nouvelle brigade a eu lieu au centre de formation des agents à Villepinte le jeudi 27 juin, avec un objectif affiché de maintenir l'ordre sur le réseau francilien.

"Il manque, pour la sécurité du réseau, des brigades qui pourraient être envoyées dans des endroits dans lesquels il se passe des incidents majeurs. Il faut à la fois qu'on ait des brigades qui circulent et il faut aussi qu'on ait des brigades qui soient postées parfois des semaines dans un même site", a affirmé Valérie Pécresse.

Cette brigade de sécurité régionale viendra en renfort des 3.000 agents d'Ile-de-France Mobilités et RATP déjà présents sur le terrain. La première partie de cette brigade, composée de 50 agents, sera déployée avant le début de l'été. 50 agents supplémentaires interviendront d'ici le début de l'année 2025.

Une formation spécifique de 35 heures

La particularité de cette nouvelle équipe, les agents suivent une formation de 35 heures, en plus de leur diplôme d'agent de sécurité, spécialisée dans l'accompagnement et la sécurisation des personnes empruntant les transports en commun.

Au cours de cette formation, les agents sont sensibilisés à la gestion de crises telles que des agressions verbales, physiques ou encore des situations d'ivresse sur la voie publique.

"Nos agents interviennent pour la sécurisation des embarquements et des débarquements, la sécurisation des chauffeurs et des personnes qui évoluent dans les bus. On a affaire à une certaine délinquance qui va concerner les violences faites aux femmes et les affaires récurrentes comme l'ivresse publique, qui est une des problématiques les plus importantes dans notre domaine d'activité", a détaillé Eric Drillet, directeur de la formation du groupe Aenas.

"Des armes de dissuasion"

Les nouveaux agents seront équipés de matraques télescopiques et de diffuseurs lacrimogènes. Une première dans les transports franciliens. Pour détenir ces armes, ils doivent suivre une seconde formation de 35 heures également.

Une nécessité, selon la présidente de la Région Ile-de-France. "Le problème, c'est qu'aujourd'hui, on est obligé d'armer nos forces de sécurité et de leur mettre des gilets pare-balle et pare-lame. Ils ont choisi eux-mêmes leurs armes qui sont complètement adaptées à un espace confiné comme les transports. Ce sont des armes de dissuasion, mais on en a besoin."

Leurs compétences restent néanmoins limitées. Ces nouveaux agents n'auront pas le droit de contrôler l'identité des voyageurs ni de sortir un individu contre son gré sans la présence d'un policier ou d'un gendarme.

Agathe Albouy avec Emma Forton