Fillette retrouvée, situation "précaire"... Ce que l'on sait de l'enlèvement d'un bébé à Meaux

Neilylah, un mois, était introuvable depuis près de 24 heures. Ce vendredi 19 janvier aux alentours de 17 heures, la Direction nationale de la Police judiciaire a diffusé une alerte enlèvement concernant un bébé, disparue jeudi soir au centre hospitalier de Meaux (Seine-et-Marne) et retrouvée en début de soirée ce vendredi.
Profil de la mère de 21 ans, problèmes de santé de l'enfant, détails du procureur... Voici toutes les informations de BFMTV sur cette alerte enlèvement désormais levée.
• La mère et l'enfant retrouvées
D'après le descriptif donné par les autorités, Neilylah, âgée d’un mois, est un "bébé de type africain, cheveux frisés noirs, mesurant 50cm et pesant environ 3kg".
La personne soupçonnée de l'avoir enlevée était sa mère Tracy, aussi connue sous le nom de Chelsea. Âgée de 21 ans, elle mesure 1,73 mètre, est de type africain, a les yeux noirs, des cheveux noirs, est de corpulence normale, porteuse d’un t-shirt blanc, d’un pantalon gris et d’un bonnet en satin rouge.
L’enfant avait été enlevé au centre hospitalier de Meaux ce jeudi entre 19h35 et 20h30.
Lors d'une conférence de presse à 19 heures ce vendredi, le procureur de la République de Meaux, Jean-Baptiste Bladier, a annoncé que la mère de famille et sa fille ont été retrouvées et se trouvent au commissariat de Sevran, en Seine-Saint-Denis. L'alerte enlèvement a par conséquent été levée.
"C'est la vigilance d'une personne qui a pu identifier cette maman et ce nourrisson", a déclaré le procureur de la République de Meaux Jean-Baptiste Bladier.
• Neilylah, hospitalisée pour des problèmes de santé
Le bébé était hospitalisé depuis sa naissance pour des problèmes de santé, a appris BFMTV d'une source policière. C'est pourquoi elle se trouvait au centre hospitalier de Meaux jeudi soir.
D'après le procureur de Meaux, le 16 décembre dernier, la mère de 21 ans s'est présentée aux urgences de Meaux et a donné naissance à sa fille. "Depuis cette date, la mère et l'enfant ont été prises en charge dans un service hospitalier. Dans un premier temps, au sein du service de réanimation néonatal du fait de la détresse respiratoire de ce bébé."
Elle sera ensuite réorientée avec sa maman vers le service mère-enfant à partir du 21 décembre.
• Une situation "errance et de précarité"
Selon une source policière, l'alerte enlèvement avait été déclenchée par le procureur en raison du peu de moyens dont dispose la maman, du temps qu'il fait actuellement dehors, et du fait que le bébé était hospitalisé jusqu'à présent. Une information confirmée par le parquet qui a précisé que la mère se trouvait dans une "situation d'errance et de précarité sociale".
"Elle est sans domicile fixe tout en justifiant d'une domiciliation postale dans le département de Seine-Saint-Denis", a-t-il ajouté.
"Il est notamment constaté le non-respect de règles de sécurité élémentaires de sa part, des propos inadaptés et violents ainsi que des comportements brutaux", a poursuivi le procureur mentionnant que la mère avait déjà verbalisé son envie de s'en prendre physiquement à son bébé.
D'après une source de police judiciaire à BFMTV, aussi confirmée par le parquet, une ordonnance de placement du bébé avait été préconisée afin de retirer la garde de l’enfant à sa mère.
"Le 17 janvier au matin, le parquet de Meaux a donc pris une telle ordonnance de placement en confiant l'enfant à l'aide sociale à l'enfance de Seine-Saint-Denis", a annoncé Jean-Baptiste Bladier. La jeune mère aurait bien accueilli cette décision dans la soirée. Et pourtant, le lendemain, elle a disparu avec son bébé.
• Une 30e alerte en 18 ans
Depuis 2006, le dispositif de l'alerte enlèvement a été déclenché à 30 reprises. 29 fois, l'alerte a permis de retrouver l'enfant. L'enfant a été retrouvé mort dans un seul cas. En 2020, la petite Vanille, âgée d'un an, a été tuée par sa mère à Angers.
Rares, les alertes enlèvement répondent à des critères précis. Dans un premier temps, l'enlèvement doit être avéré. Il ne peut pas s'agir de fugue ou de disparition inquiétante et doit concerner un mineur.
L'intégrité physique de l'enfant doit aussi être en danger. Enfin, des éléments doivent permettre de localiser l'enfant ou le suspect, afin que les citoyens puissent donner plus de précisions. Le déclenchement ne peut avoir lieu qu'une fois que ces critères sont réunis.