Covid-19: l'État et la Région Île-de-France signent un "plan de relance" de 13,8 milliards d'euros

Valérie Pécresse. - Éric Piermont - AFP
L'État et la Région Île-de-France ont signé ce jeudi un plan de relance de 13,8 milliards d'euros, "le plus important en France", pour soutenir l'économie et "répondre à l'urgence sociale" à l'heure où la crise sanitaire touche particulièrement jeunes et entreprises.
"13,8 milliards d'euros seront mobilisés d'ici 2022 pour nos territoires, à quasi parité entre l'État et la Région", a affirmé la présidente (Libres!, ex-LR) de la Région Valérie Pécresse.
Cette "réponse exceptionnelle" doit permettre "d'apporter des réponses à la hauteur" et permettra un "puissant soutien au secteur industriel très présent en Île-de-France", a ajouté la ministre de la Cohésion des Territoires Jacqueline Gourault.
Trois axes prioritaires
Ce plan de relance, le huitième signé en France, se donne trois axes prioritaires: transition écologique, soutien à l'économie et cohésion sociale.
L'Île-de-France "est la plus touchée économiquement par le Covid, il était normal que la région vote le plan de relance le plus ambitieux de France", a ajouté Valérie Pécresse, en rappelant que le plan venait s'ajouter à un "acte I" de 1,3 milliard d'euros annoncé en mai et "exécuté à 100%".
Côté économique, le plan compte s'appuyer notamment sur le Fonds de solidarité déjà mobilisé "à hauteur de plus de 4 milliards d'euros" dans la région, les reports de charge, la baisse des impôts de production, ainsi que des dispositifs régionaux: "prêts rebond" à taux zéro, aide au loyer pour la relance des commerces, chèque numérique...
"Moderniser l'offre de formation"
L'État et la Région comptent aussi "moderniser l'offre de formation" et aider les chômeurs, notamment les jeunes, à retrouver un emploi, avec un accent sur les secteurs en tension et d'avenir, précise le dossier de presse.
La culture doit être un "élément phare" puisque l'État et la Région y consacreront "100 millions d'euros" chacun.
Côté environnement, le plan veut "investir pour des transports innovants et écologiques" en accélérant les projets (automatisation des RER B et D, prolongation du métro ligne 11...), pour lesquels "il n'y aura pas d'année blanche", selon Valérie Pécresse. Autres mesures: développement des voies réservées aux bus, taxis et covoiturage, aide à l'achat de véhicules propres et aménagement de quartiers innovants et écologiques.
Il s'agit aussi d'"accompagner les plus fragiles" avec diverses mesures: plan d'un milliard d'euros pour l'hôpital porté par la région, programme de "maisons solidaires" pour les sans-abris du métro et femmes à la rue, et résidences destinées aux étudiants et jeunes actifs.