Autorisé à s'entraîner dans la Seine, le fils d'Anne Hidalgo réfute bénéficier d'un traitement de faveur

Arthur Germain entamera le 6 juin une traversée des 780 kilomètres du fleuve à la nage. Si la baignade y est d'ordinaire interdite, le sportif assure avoir obtenu des dérogations sans faire appel à l'aide de sa mère, la maire de Paris.

Après avoir traversé la Manche, il s'est fixé un nouveau défi: parcourir les 780 kilomètres de la Seine à la nage. Arthur Germain s'élancera le 6 juin prochain. Pour réaliser cet exploit sportif, le fils d'Anne Hidalgo s'entraîne dans le fleuve et en partage parfois les images sur Twitter, comme il a pu le faire dimanche.

Or la baignade dans la Seine ne sera pas autorisée à Paris avant 2025 et des internautes n'ont pas manqué de le rappeler. "Comment avez-vous eu le droit de faire?", s'interroge l'un d'eux. Quand un autre s'indigne: "Merci surtout à maman Anne Hidalgo pour ce passe-droit". Un troisième: "Ça aide une mère maire."

Arthur Germain a rapidement réagi pour éteindre l'incendie. "Pour mettre les choses au clair: je suis détaché de l’engagement politique de ma mère Anne Hidalgo", a-t-il écrit sur Twitter. "J’ai tenu à obtenir toutes les autorisations pour nager dans la Seine et réaliser mon projet #laseinealanage sans son aide", assure-t-il encore.

Une demande effectuée en "octobre 2020"

Ces autorisations, Arthur Germain indique en avoir fait la demande en "octobre 2020". Et de préciser: "Ça commence à peine à se débloquer."

L'intéressé présente son projet comme un défi "sportif", "écologique" et "humain". Il a récemment lancé une cagnotte Ulule pour financer son matériel de bivouac, lequel lui permettra de camper entre chaque jour de traversée.

Arthur Germain espérait réunir 5000 euros. Il a déjà obtenu 6290 euros et vise désormais la somme de 7500 euros. De quoi lui permettre de financer une exposition de photos de son aventure dans le but "d'éveiller les sens" et conduire "à la conscience écologique".

Au rythme de 15 à 20 kilomètres par jour, Arthur Germain entend rallier Paris au Havre en 52 jours. Arrivée prévue en Normandie le 28 juillet.

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions