Normandie: un bilan touristique mitigé à l'issue de la saison estivale

La saison estivale désormais finie, Normandie Tourisme a dressé un bilan de l'activité dans le secteur. Si la région reste attractive, les résultats restent décevants pour cette année.

Les résultats ne sont pas catastrophiques, mais ne brillent pas en Normandie. Alors que l'été touche à sa fin, c'est l'heure de faire le bilan pour la saison touristique de 2024.

Normandie Tourisme s'est attardé sur les chiffres des derniers mois pour analyser la fréquentation touristique de la région. Résultat: si la Normandie est la sixième destination préférée des Français cet été, ses résultats sont décevants.

Dans le détail, d'avril à août, 47,6 millions de nuitées ont été enregistrées, soit une baisse de 2,2% par rapport à 2023. Ce sont surtout les Français qui se sont moins déplacés: ils représentaient 65% des réservations en 2023, contre 63% cette année.

Normandie Tourisme explique cette tendance à la baisse par divers facteurs, tels que l'inflation, la météo capricieuse, les Jeux olympiques et paralympiques, les vacances scolaires tardives ou les week-ends d'élections successifs.

L'attractivité du D-Day

La fréquentation des touristes internationaux est de son côté en hausse sur l'ensemble de la saison avec 37% de visiteurs, contre 35% l'année dernière.

Cette dynamique a été insufflée par le 80e anniversaire du Débarquement en juin dernier. Au total, 2,5 millions de touristes ont assisté à ces commémorations.

Sur tout le secteur des plages du débarquement, le nombre de nuitées est en hausse de 31% par rapport à 2023. Cette affluence exceptionnelle a boosté les chiffres du mois de juin pour la région, qui enregistre une hausse de 4% par rapport à l'année dernière.

56% de cette fréquentation liée aux commémorations du D-Day vient d'ailleurs des visiteurs internationaux, principalement d'origine américaine, britannique et allemande.

Pour le reste, le mois de mai a aussi connu une certaine attractivité avec une hausse de sa fréquentation de 5,5% portée par les jours fériés et les ponts, notamment celui du 8 mai.

Ce bilan présente ainsi une année en demi-teinte pour les professionnels du tourisme. Ils ne se font alors aucune illusion sur l'arrière-saison à venir, qui devrait aussi être timide.

Lancelot Mésonier avec Mélanie Hennebique