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"C'est très difficile": un mois de juillet compliqué pour le tourisme sur le littoral normand

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En juillet, les touristes n'ont pas été au rendez-vous en Normandie. Entre les Jeux olympiques, le contexte politique ou encore la météo, de multiples facteurs semblent avoir influencé les visiteurs qui n'ont pas pris la route pour rejoindre la région.

La saison estivale est presque maussade. En comparaison de l'année précédente, à la même période, peu de touristes sont venus s'installer sur les plages de Normandie, notamment à celle de Trouville.

Alors que les parkings sont habituellement pleins chaque année, de nombreuses places sont vides aujourd'hui. Si la météo du mois de juillet, qui a alterné entre grisaille et épisodes pluvieux, n'y est pas pour rien, d'autres facteurs ont pu entrer en jeu.

"Je pense que c'est aussi une question d'argent. Il faut pouvoir se faire plaisir de temps en temps, mais quand il y a de grandes familles, ça monte vite", raconte Jade Lerondel, responsable au glacier Moustache. "Ici, en tout cas, c'est très, très cher. Les hôtels, les restaurants... Donc ça chiffre assez vite", ajoute-t-elle.

Hervé Tranquille, maître d'hôtel au restaurant Les Vapeurs cite quant à lui "la politique", après notamment des élections législatives très suivies. "Heureusement qu'on a quelques touristes étrangers ici", raconte-t-il.

"Les JO, on ne sait pas ce que ça va donner. Donc, là, c'est très, très difficile. Le mois de juillet était catastrophique", ajoute le restaurateur.

Une baisse de régime générale?

Ce changement de fréquentation est observable à la fois sur le terrain et dans les données relevées.

"On voit qu'il y a un problème. Je ne sais pas si c'est l'effet politique qui fait ça, que les Français sont un peu perdus et qu'ils savent pas à quelle sauce ils vont être mangés", explique Dominique Eudes, président de l'Umih de la Manche et restaurateur à Granville.

D'après lui, les touristes ne consomment pas. À Granville, "une station balnéaire très prisée", 50% des locations saisonnières sont encore disponibles.

Dominique Eudes parle alors d'un état général français. "Il n'y a pas que nous. Je sais qu'à l'île de Ré il y a -30%, je sais qu'en Bretagne ça ne travaille pas non plus", conclut-il.

Célia Ngatsongo avec Mélanie Hennebique