Granville: un cas de grippe aviaire détecté sur un goéland

Un cas de grippe aviaire a été détecté sur un goéland, a confirmé la préfecture de la Manche dans un communiqué ce lundi 8 juillet. Il s'agit du troisième cas dans le département depuis le début de l'année.

Un nouveau cas de grippe aviaire ou d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) dans la faune sauvage a été confirmé sur un goéland argenté, a annoncé la préfecture de la Manche dans un communiqué ce lundi 8 juillet.

L'oiseau a été découvert mort au niveau du port de commerce de Granville le 28 juin dernier. Il avait ensuite été pris en charge par l’Office français de la biodiversité (OFB) et acheminé au laboratoire LABEO.

"Persistance de la circulation du virus"

"C’est le troisième cas recensé en 2024 dans le département de la Manche après les deux cas détectés en tout début d’année", souligne la préfecture.

Quelques cas ont aussi été détectés dans les Côtes d'Armor ces dernières semaine, ajoute la préfecture qui précise que ette nouvelle découverte "confirme la persistance de la circulation du virus" dans le secteur.

Selon le site du ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire, dix foyers d'IAHP ont été confirmés en élevage en France entre le 27 novembre 2023 et le 16 janvier 2024.

Six de ces foyers ont concerné des élevages de dindes en bâtiment (quatre dans le Morbihan, un dans la Somme et un en Vendée). Les quatre autres foyers ont touché un élevage de poules pondeuses du département du Nord et trois élevages de canards en Vendée. La France est en risque négligeable depuis le 3 mai 2024.

Mise à mort, désinfection et vaccination

La préfecture de la Manche incite à la vigilance et au respect de nombreuses mesures. "Le préfet appelle les éleveurs professionnels à veiller à la bonne mise en œuvre des procédures de leur plan de biosécurité".

Pour les particuliers détenteurs de volailles ou d’oiseaux, il faut "éviter les contacts entre les oiseaux avec d'autres espèces d'élevages professionnels, limiter l'accès des bâtiments aux rongeurs, aux insectes et autres nuisibles, veiller à ce que l'approvisionnement en aliment et en eau de boisson soit protégé des oiseaux sauvages et entreposer la litière neuve à l'abri de l'humidité", poursuit-elle. Il est également nécessaire de contacter un vétérinaire "en cas de mortalité anormale" et "d'isoler et de protéger les éventuels cadavres avant leur enlèvement".

Comme le précise la préfecture, ces mesures de prévention viennent en complément de la campagne de vaccination obligatoire lancée en France depuis le 1er octobre 2023 pour les élevages commerciaux détenant plus de 250 canards. Depuis le 28 juin, 41 631 784 canards ont fait l'objet d'une vaccination contre l'IAHP.

Pour rappel, la consommation de viande, foie gras et œufs, et plus généralement de tout produit alimentaire à base de volaille, ne présente aucun risque pour l’homme.

Emma Forton