Normandie: après la baisse de fréquentation en juillet, un mois d'août crucial pour le tourisme

Avec une météo maussade au mois de juillet, les professionnels du tourisme normands dressent tous un bilan mitigés. Avec le retour des beaux jours, ils espèrent rattraper les pertes au mois d'août.

Le constat est amer. Alors que l'entame du mois d'août se fait avec le soleil, les professionnels du tourisme en Normandie dressent tous le même bilan: un mois de juillet peu prolifique. Avec la météo maussade mais aussi les JO de Paris 2024 ou encore l'inflation, les touristes se sont moins pressés sur le littoral normand.

Sur la terrasse du Tropical à Veules-les-Roses (Seine-Maritime), si quelques places restent vacantes, la majorité des tables sont occupées. Et pour le restaurateur, ce n'est pas du luxe.

"On a subi une perte de 20 à 30% (au mois de juillet, NDLR). Ça se ressent le soir où on voit qu'il y a moins de personnes. On s'attendait à souffrir, mais c'est des vacances pour nous finalement", précise Noé, manageur du restaurant, au micro de BFMTV.

"Les gens n'ont qu'une envie: partir au soleil"

À la fin du mois de juillet déjà, les commerçants avaient évoqué une saison "très difficile". "Le mois de juillet était catastrophique", regrettait même Hervé Tranquille, maître d'hôtel au restaurant Les Vapeurs à Trouville-sur-Mer.

Principale cause relevée par les professionnels: la météo. Il faut dire qu'au mois de juillet, les jours de soleil ne se sont comptés que sur les doigts d'une main en Normandie.

"Les gens n'ont qu'une envie c'est de partir au soleil", admet Sylvie Besnard, propriétaire de l'hôtel Douce France à Veules-les-Roses. Cette dernière enregistre une baisse de 5% des réservations par rapport à l'an dernier. Ceux qui boudent l'établissement ne sont pas les touristes étrangers, mais bien les Français.

"Aujourd'hui, il y a des billets à 50 euros pour aller à Barcelone, en Grèce et Italie. Les gens sont beaucoup partis, il y avait une envie et un besoin d'avoir du soleil", ajoute-t-elle.

Dans la Manche, en juillet dernier, Dominique Eudes, président de l'Umih du département, pointant également ce "problème" de fréquentation. À Granville, cité balnéaire très prisée, 50% des locations saisonnières étaient encore vacantes.

Attendre encore avant d'avoir un bilan

Plus loin, dans la commune de Sotteville-sur-Mer, les aoûtiens sont arrivés au camping "Les Pommiers". Pour la première fois en cette saison estivale, le panneau "complet" trône en maître à l'entrée. De quoi redonner le sourire à son directeur.

"Comme on voit là, on était rempli à 50% début juillet, ce qui n'était vraiment pas super", montre Antoine Madelin sur son logiciel de réservation.

Désormais, lui qui se montre optimiste et qui connaît bien son domaine, s'attend à rattraper tout cela.

"Rien est catastrophique car l'année dernière il y avait plus de monde début juillet moins à la fin. L'un dans l'autre, la saison n'est pas si mauvaise que cela", ajoute-t-il.

Pour les professionnels du tourisme, il reste un mois et demi pour remplir leurs attentes. Si certains dressent un bilan particulièrement mitigé, il faudra attendre les chiffres pour apporter des conclusions.

Pauline Sarrafy avec Martin Regley