Triple fusillade à Marseille: pour la préfète de police, il y a "un lien évident avec le trafic de drogue"

Frédérique Camilleri, préfète de police des Bouches-du-Rhône, le jeudi 16 février 2023. - BFM Marseille Provence
Nouvelle nuit tragique à Marseille. Trois personnes ont trouvé la mort et huit autres ont été blessées dans trois fusillades, dans la nuit de dimanche à lundi. Les deux premières ont éclaté d'abord dans la cité du Castellas puis aux Aygalades, dans le 15e arrondissement. La troisième a quant à elle eu lieu dans le quartier de la Joliette, dans le 2e arrondissement. Les trois victimes qui ont succombé à leurs blessures étaient âgées de 16, 21 et 23 ans.
Si, pour l'heure, aucun élément ne permet de relier les trois fusillades, elles ont "un lien évident avec le trafic de drogue", a affirmé Frédérique Camilleri, préfète des Bouches-du-Rhône, sur l'antenne de BFMTV.
"Il est encore beaucoup trop tôt pour déterminer exactement qui était visé, pourquoi ils étaient visés et la nature exacte de ces fusillades mais ce qui nous semble clair, ce matin, c'est que c'est en lien avec le trafic de drogue", a-t-elle soutenu.
Selon la préfète, les deux fusillades qui se sont produites dans le 15e arrondissement pourraient être liées. En revanche, elles ne semblent pas être connexes avec celle du 2e arrondissement.
Une "logique de vendetta"
Les fusillades ont déjà fait 13 morts depuis le début de l'année à Marseille. "La plupart d'entre-elles sont liées à un seul conflit entre deux équipes de trafiquants qui contrôlent la cité de la Paternelle, dans les quartiers Nord", a expliqué Frédérique Camilleri.
"Chacun de ces trafiquants a son réseau dans d'autres cités marseillaises. Tous les homicides, quasiment, qui ont eu lieu depuis le début de l'année sont dans ces cités-là. Ils sont certainement dans une logique de vendetta entre ces deux groupes de trafiquants", a-t-elle ajouté.
Cette recrudescence de violence est notamment due, pour la préfète, à "un usage assez débridé de la violence par armes à feu par ces équipes de narcotrafiquants". "Ils n'hésitent pas à viser des mineurs, des personnes qui ont une place très peu importante dans les trafics. On va sur les points de deal et on cible le guetteur du jour, le vendeur du jour".