Marseille: la préfète de police dénonce un "pic de violence" dans certaines cités

Deuxième meurtre à Marseille en une semaine, le quatrième depuis le début de l'année 2023. Un jeune homme de 20 ans a été tué par balles à la cité des Micocouliers ce jeudi après-midi.
Un "pic de violence" ancré autour de quelques quartiers de la cité phocéenne et dénoncé par la préfète de police des Bouches-du-Rhône Frédérique Camilleri. D'après elle, ces drames auraient un lien les uns avec les autres.
"Ils n'ont aucun respect pour la vie humaine"
"Les trafiquants de drogue n'ont aucun scrupule, ils ne sont attirés que par l'appât du gain, et n'ont aucun respect pour la vie humaine", dénonce-t-elle. Selon elle, les morts et les blessés de ces derniers jours sont le résultat de la violence des dealers.
"Ils n'hésitent pas à employer des jeunes et des mineurs, qui n'ont pas forcément toujours le choix, pour aller faire du trafic. Ils s'entretuent pour le contrôle des points de deal en ayant très peu de considération pour tous ces jeunes qu'ils emploient."
Parmi les quartiers visés par la préfète, les Micocouliers mais aussi la Paternelle. Dans ces cités, la présence des CRS a été renforcée et la police y fait des passages réguliers.
"Elle a interpellé en flagrant délit déjà plusieurs fois ces derniers jours des personnes qui étaient impliquées dans ces fusillades", a rappelé Frédérique Camilleri.
De nombreux jeunes touchés
Dans la nuit de mardi à mercredi, un mineur de 17 ans a lui aussi été tué par balles dans le 14e arrondissement de Marseille, près de la cité de la Paternelle. La semaine dernière, dans le même quartier, un autre adolescent de 15 ans avait été gravement blessé après des tirs au fusil d'assaut.
En janvier, une fusillade dans la cité Consolat avait coûté la vie à une personne et fait deux blessés, également dans les quartiers Nord de Marseille, gangrénés par les trafics de drogue. Un autre homme de 25 ans avait été tué par balles quelques jours plus tard à la Belle de Mai.