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Règlements de comptes à Marseille: la préfète de police déplore "une accélération indéniable du phénomène d'assassinat"

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Depuis le début de l'année, quinze personnes sont mortes dans le cadre de règlements de comptes dont douze en deux mois selon la préfète de police des Bouches-du-Rhône.

Les règlements de comptes se multiplient à Marseille ces dernières semaines. Interrogée sur BFMTV, la préfète de police des Bouches-du-Rhône, Frédérique Camilleri, confirme "une accélération indéniable du phénomène d'assassinat sur fond de trafic de stupéfiants depuis la mi-juin".

Depuis le début de l'année, 46 homicides ou tentatives d'homicides ont eu lieu à Marseille d'après des chiffres du procureur. Quinze personnes sont mortes dans des règlements de compte dont douze en deux mois. Le bilan pour la même période en 2020 était de neuf morts.

Un travail "de la cage d'escalier jusqu'à l'international"

La semaine dernière a été particulièrement meurtrière: trois personnes sont mortes lors de deux fusillades distinctes ce week-end et un adolescent de 14 ans a été tué par balles mercredi dernier.

"Ce que je constate surtout c'est que c'est un travail de longue haleine qu'il faut mener avec de constance, beaucoup de méthode et beaucoup de détermination. Ce travail de lutte contre les trafics, c'est un travail qui doit se faire de la cage d'escalier jusqu'à l'international, là où ces têtes de réseau habitent, tirent les ficelles de ces trafics jusque dans nos cités à Marseille", a expliqué la préfète de police des Bouches-du-Rhône sur BFMTV.

La préfète de police assure néanmoins qu'il "n'y a pas de zone de non-droit à Marseille". 800 trafiquants ont été interpellés dans la cité phocéenne depuis le début de l'année et 28 règlements de compte ont été déjoués depuis 2016 selon Frédérique Camilleri.

Selon des informations de RMC, un grand plan pour Marseille est en préparation à l'Elysée. Celui-ci comprendrait des mesures concernant la sécurité et la justice mais aussi l'éducation. Emmanuel Macron doit se rendre prochainement à Marseille.

Marine Langlois