"Je ne serai pas celui qui va compter les morts": le maire de Marseille demande des moyens pour la police et la justice

Un adolescent de 14 ans a été tué par balles, mercredi dernier, lors d'une fusillade dans la cité des Marronniers, dans le 14ème arrondissement de Marseille. Les faits se sont déroulés à proximité d'un point de deal. Ce week-end, deux nouvelles fusillades ont eu lieu dans la cité phocéenne.
Invité de BFMTV ce lundi, le maire de Marseille s'est montré ferme. "Je ne veux pas qu'on s'habitue aux morts. Je ne serai pas celui qui va compter les balles, je ne serais pas celui qui va compter les morts", a insisté Benoît Payan.
"Ce n'est pas acceptable de perdre la vie à 14 ans (...) on ne peut pas l'accepter". Le maire de Marseille a indiqué que le Premier ministre, le chef de l'État et le gouvernement ont "conscience de la nécessité de faire un rattrapage". Car selon l'élu socialiste, depuis 2007, il manque "900 policiers".
Le maire demande de nouveaux moyens pour la justice
Benoît Payan a néanmoins salué l'arrivée des renforts promis par Gérald Darmanin. "Il nous a amené 100 policiers. Il en manque encore 800 mais il va y en avoir 200 qui vont arriver".
L'élu de la cité phocéenne a également demandé des moyens pour la justice. "On n'est pas face à une petite délinquance, souligne le maire de Marseille. On doit taper partout où on doit taper, mais on doit aussi faire de la pédagogie et créer du service public."
Un plan de plusieurs centaines de millions d'euros
Le maire de Marseille regrette "qu'on ait laissé la désespérance" se répandre dans certains quartiers de la ville pendant des années. Pour endiguer ce problème, Benoît Payan dévoilera dans quelques semaines, en compagnie d'Emmanuel Macron, "un plan de plusieurs centaines de millions d'euros".
"Il a écouté ce qui se passe à Marseille. (...) Je crois que le chef de l'État, même si je ne suis pas d'accord politiquement avec lui, a une vision claire de ce qu'il faut faire ici", a indiqué l'élu socialiste.
Le plus gros "chantier" devrait être celui de l'école, même si la rénovation urbaine, les équipements sportifs et les équipements culturels font partie des points d'attention. "Aujourd'hui on a un habitat indigne dans beaucoup trop d'endroits de la ville", s'est désolé le maire.