Marseille: la cagnotte pour les policiers mis en examen suspendue dans l'attente de vérifications

La cagnotte de soutien aux policiers mis en examen pour violences en réunion à Marseille, ouverte depuis jeudi, a été momentanément suspendue dans l'attente de vérifications, a appris l'Indépendant ce dimanche.
"La collecte est suspendue après que plusieurs personnes l'ont signalée", a précisé un instigateur au journal. La plateforme Gofundme, qui hébergeait la cagnotte, doit procéder à des vérifications.
Sur le plateau de BFMTV, ce dimanche, Bruno Bartoccetti, secrétaire national chargé de la zone sud syndicat Unité SGP Police a affirmé qu'elle rouvrirait "d'ici 24 à 48 heures".
Plus de 34.000 euros récoltés
Cette cagnotte ouverte pour soutenir les policiers soupçonnés d'avoir passé à tabac un jeune homme en marge des émeutes qui ont suivi la mort de Nahel début juillet, affichait ce samedi plus de 34.000 euros à son compteur.
Cette somme devrait "soutenir la famille et subvenir au besoin financier" des quatre agents mis en examen pour violences en réunion par personne dépositaire de l'autorité publique avec usage ou menace d'une arme ayant entraîné une ITT (incapacité totale de travail) supérieure à huit jours, dont un a été placé en détention provisoire.
"L'ère des cagnottes, c'est un comble. Que les cagnottes soient constituées pour les victimes, je veux bien: c'est de la solidarité, c'est du soutien. Que les cagnottes soient constituées pour les coquins, j'avoue que ça interpelle", a commenté hier sur RMC Jacques-Antoine Preziosi, l'avocat de la victime.
"Cette cagnotte m'indigne. Il faut remonter aux faits qui sont à l'origine et qui sont extrêmement graves", a souligné Patrick Baudouin, avocat et président de la Ligue des droits de l'Homme, ce dimanche sur le plateau de BFMTV. Il a rajouté: "La BAC de Marseille, ce n'est pas la première fois qu'elle sur la sellette".
De leurs côtés, le syndicat Unité Police FO défend une initiative "banale" et "légale".