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Avignon: une jeune étudiante ukrainienne au conservatoire chante pour dénoncer la guerre dans son pays

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Oksana, jeune étudiante en chant au conservatoire d'Avignon, chante régulièrement sur la place de l'Horloge pour dénoncer le conflit en Ukraine et collecter des fonds pour son peuple.

Son arme est le chant. Oksana, jeune étudiante ukrainienne qui vit et étudie en France au conservatoire d'Avignon, dans le Vaucluse, se produit régulièrement sur la place de l'Horloge, pour dénoncer l'invasion russe en Ukraine.

"Au début, je pleurais tout le temps"

Une voix fluette se fait entendre dans le centre d'Avignon. Oksana interprète au moyen de sa sono portable des chants folkloriques ukrainiens, une pancarte "Les Ukrainiens ont besoin de notre aide" dans les mains et des rubans bleus et jaunes, les couleurs de son pays, dans les cheveux. Au sol, diverses pancartes dénonçant la situation de son pays ont été disposées. Une idée venue, alors que la jeune femme cherchait à aider son pays.

"Je me rappelle avoir entendu à la télé la phrase d'un journaliste qui disait 'il faut faire des choses qu'on sait bien faire'", explique Oksana au micro de BFM Marseille.

Si la jeune femme chante aujourd'hui avec assurance, les premiers temps ont été difficiles en raison de la situation dramatique que traverse actuellement l'Ukraine.

"Au début, je ne pouvais pas très bien chanter parce que je pleurais tout le temps (...), mais voyant la résistance qui unissait tout le peuple ukrainien, je me suis dit que je n'avais pas le droit de baisser les bras, parce qu'ils sont forts, ils se défendent (...). Je me suis dit qu'il fallait que je sois comme eux", assure-t-elle.

Être "fermes et forts" face à Poutine

À 3000 km de son pays d'origine, la jeune femme se veut solidaire avec son peuple face à l'invasion russe.

"C'est ça que voudrait Poutine, quelque part il veut nous démoraliser, qu'on soit tristes, qu'on pleure, qu'on ait peur (...). Il faut qu'on soit fermes et forts", estime-t-elle.

Les passants sont invités à donner de l'argent, en fonction de leurs moyens. Avec les fonds collectés, Oksana veut, avec d'autres Ukrainiens résidents à Avignon, envoyer dans les prochains jours des affaires de protection en direction de son pays d'origine.

Juliette Desmonceaux