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"Une leçon assez déplacée": le sénateur Thomas Dossus revient sur son échange tendu avec Emmanuel Macron le 8 mai à Lyon

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Le sénateur écologiste est revenu sur ses propos adressés au président à l'occasion de sa visite au mémorial de la prison de Montluc, le 8 mai dernier et alors que la préfecture du Rhône avait interdit tout rassemblement dans un large périmètre.

"Le Président a voulu me faire une leçon qui était assez déplacée". Sur le plateau de BFM Lyon, ce jeudi, le sénateur (EELV) Thomas Dossus, est revenu sur l'échange tendu qu'il avait eu avec le président de la République, à l'occasion de sa visite au mémorial de la prison de Montluc, le 8 mai dernier et alors que la préfecture du Rhône avait interdit tout rassemblement dans un large périmètre autour du mémorial.

Un périmètre extrêmement large

L'élu écologiste est notamment revenu sur l'arrivée "seul" du président Macron, avant que ne résonne le Chant des partisans, en hommage à Jean Moulin et aux résistants lyonnais tombés lors de leur lutte contre l'occupant nazi.

"J'ai trouvé ce moment émouvant et j'aurais aimé qu'il y ait plus de monde pour le partager. La mémoire, pour moi, elle est vivante quand elle est partagée, quand le plus de monde possible peut y assister", explique Thomas Dossus.

Lors du 8 mai, un "périmètre extrêmement large" de sécurité avait été mis en place autour de la visite présidentielle, selon le sénateur. Un dispositif aussi bien pour éloigner les potentielles casserolades, qu'assurer la sécurité du chef de l'État alors que les dernières manifestations contre la réforme des retraites se sont déroulées dans une ambiance tendue dans la capitale des Gaules.

"On était assez seul", a à nouveau déploré le sénateur ce jeudi sur BFM Lyon

"Pas là pour polémiquer"

Thomas Dossus assure toutefois ce jeudi qu'il avait souhaité à ce moment"juste rappeler cela", mais qu'ils n'étaient "pas là pour polémiquer", notamment face à cet hommage "important" qui les attendait dans l'ancienne prison de Jean Moulin.

"Merci d'être là, on aurait aimé qu'il y ait un peu plus de monde. Mais compliqué vu le contexte", avait lancé l'élu à l'adresse d'Emmanuel Macron.

Une petite phrase, qui semblait ne pas avoir plu au locataire de l'Élysée qui s'était empressé de lui répondre tout en serrant la main de l'élu.

"Je pense que l'esprit civique gagnerait à être largement diffusé. Je vous demande d'appeler à la raison. Dans ces moments-là, je pense que toute forme... Les fautes de ton ne sont jamais bonnes, en général", lui avait rétorqué le président de la République, ajoutant: "ce sont des moments de réunion, où il faut plutôt s'élever et célébrer ceux qui nous permettent d'être là aujourd'hui".

Alixan Lavorel