Manifestation d'ultra droite pour Lola: le parquet de Lyon ouvre une enquête pour provocation à la haine

Cet événement a rassemblé une centaine de personnes vendredi à Lyon, plus d'une semaine après la mort de la jeune Lola à Paris.

Le parquet de Lyon a ouvert une enquête après la manifestation non déclarée à Lyon vendredi soir d'une centaine de personne issues de l'extrême droite en réaction à la mort de Lola, tuée à Paris.

Cette enquête a été ouverte après la saisine du procureur de la République par le préfet du Rhône. Dans un communiqué transmis à BFM Lyon, le parquet indique avoir ouvert une enquête du chef de "provocation publique à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion".

Elle a été confiée à la Direction départementale de la sécurité publique du Rhône.

Récupération politique

Dans une lettre adressée à Emmanuel Macron ce lundi, le maire de Lyon Grégory Doucet a appelé le chef de l'Etat à agir contre "contre celles et ceux qui incitent à la haine et font preuve de comportements violents et antirépublicains", en citant notamment la manifestation de vendredi.

Il a notamment demandé la dissolution des Remparts, un groupuscule d'extrême droite lyonnais dont l'un des cadres aurait revendiqué l'organisation du rassemblement sur les réseaux sociaux.

Depuis le meurtre de Lola, l'extrême droite et certains élus de droite insistent sur l'Obligation de quitter le territoire français (OQTF) dont faisait l'objet la principale suspecte. Plusieurs rassemblements ont été organisés par l'extrême droite un peu partout en France.

Les parents de Lola avaient fait savoir qu'ils ne souhaitaient "aucune récupération politique" après la mort de leur enfant. Les obsèques de la petite fille ont été célébrées ce lundi dans le Pas-de-Calais.

Gwenaël Windrestin avec Emilie Roussey