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Isère: à peine sorti de prison, ce cambrioleur multirécidiviste y retourne

Tribunal judiciaire de Vienne, en Isère (image d'illustration)

Tribunal judiciaire de Vienne, en Isère (image d'illustration) - AFP

Depuis sa sortie de prison à la mi-juillet, dans le village d'Artas, les cambriolages s'étaient multipliés. Pris en flagrant délit le 27 septembre de vol, cet homme a été condamné par le tribunal judiciaire de Vienne à un an de d'emprisonnement.

"Il rôde et rentre chez les gens quand il peut". À peine libéré, Fabrice, un trentenaire multirécidiviste, a repris le chemin de la prison. Le 29 septembre, le tribunal judiciaire de Vienne vient de le condamner à un an de d'emprisonnement dont, la moitié de sursis probatoire durant deux ans. Le cambrioleur écope en outre d'une obligation d'indemniser des victimes et de l'interdiction de paraître à Artas pendant les deux prochaines années, rapporte le Dauphiné Libéré.

Cambrioleur et porté sur la boisson, l'homme avait été libéré le 1er avril dernier, réincarcéré dans la foulée en Suisse pour trois mois, et enfin remis en liberté mi-juillet. Le trentenaire était donc retourné chez sa mère, à Artas, en Isère. Et dans le village, très rapidement, plusieurs habitants ont dénoncé des cambriolages. "Depuis son retour dans la commune iséroise, il y a une multiplication de vols. Il rôde et rentre chez les gens quand il peut, générant de l’angoisse chez les victimes", expose Gabi Bouyssou, substitut du procureur à l'audience.

Le 27 septembre, le cauchemar des Artasiens, village de 1800 âmes, prend fin. Des habitants ont surpris Fabrice dans leur propriété en fin de matinée. Les forces de l'ordre l'ont appréhendé. L'homme venait apparemment de passer la nuit dans leur camping-car. "Il a dormi dans notre lit, il a uriné, il s’est servi", décrivent les victimes.

"Il nous surveille"

Surtout, il surveillait lesdites victimes. "Mercredi soir, il était planqué derrière mes arbres. Il nous surveille. Dans le quartier, on a tous installé des caméras car on sait qu’il divague la nuit", expliquent-elles.

Face au juge, le prévenu se défend comme il peut. "Depuis que je suis sorti de prison, on m’a bloqué mon compte bancaire, la CAF, je suis dans la misère." Il ajoute : "Heureusement qu’il y a une autre justice, la justice de Dieu." Aux victimes, il oppose : "Il n’y avait personne dans les maisons, je croyais que tout le monde était parti."

À Artas, chez la mère de Fabrice, les gendarmes ont mis la main sur divers objets, signalés volés par les victimes. Dont un vélo dérobé deux jours plus tôt. Dans un premier temps, le trentenaire niait l'évidence pour "ne pas aggraver son cas". Une quinzaine de bouteilles de vin sont également retrouvées chez lui. Elles proviennent d'un autre cambriolage. Celui de la nuit du 4 août.

"Le petit portail était ouvert, je suis rentré dans le garage et j’ai vu les bouteilles", décrit ainsi l'accusé. Après s'être largement servi en nourriture dans le congélateur, le cambrioleur avait embarqué 80 bouteilles.

Amélie Com