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Une pétition anti-Brexit réunit plus de 5 millions de signatures

La Première ministre britannique Theresa May.

La Première ministre britannique Theresa May. - Daniel Leal-Olivas - AFP

A l'orée d'une semaine cruciale pour Theresa May, des centaines de milliers de personnes ont défilé à Londres samedi pour réclamer un nouveau référendum.

La Première ministre britannique Theresa May menait ce dimanche des consultations avant une semaine cruciale pour le Brexit, dans un climat de crise nourri par des interrogations sur sa stratégie et des spéculations sur son maintien à Downing Street.

Après avoir obtenu de l'UE un report de la date de Brexit, la dirigeante conservatrice tente péniblement de rallier les députés britanniques derrière son Traité de retrait de l'UE, un texte négocié de longue haleine avec Bruxelles et censé organiser un divorce en douceur.

Mais l'accord est très loin d'avoir convaincu les parlementaires, qui l'ont déjà retoqué à deux reprises et menacent la Première ministre d'une troisième défaite humiliante. En l'absence de "soutien suffisant" pour un nouveau vote, la dirigeante conservatrice a suggéré vendredi qu'elle pourrait ne pas le représenter la semaine prochaine.

Une "réunion de crise"

Theresa May se trouvait ce dimanche dans sa résidence de campagne de Chequers et menait des discussions avec "ses collègues", a indiqué un porte-parole de Downing Street.

Selon les médias britanniques, elle y tiendrait une "réunion de crise" en compagnie de plusieurs Brexiters influents, dont l'ancien ministre des Affaires étrangères, Boris Johnson, et Jacob Rees-Mogg, président de l'European Research Group (ERG), un groupe de députés partisans d'une sortie de l'UE sans concession.

Pétition anti-Brexit 

Anticipant un possible rejet, les dirigeants de l'UE 27 ont eux donné à Theresa May le choix: soit l'accord est voté et le Royaume-uni effectue une sortie ordonnée de l'UE, avec un court report fixé au 22 mai.

Soit l'accord est rejeté et Londres aura jusqu'au 12 avril pour décider d'organiser des élections européennes, ce qui lui permettrait de demander un nouveau report. Sinon, ce serait une sortie sans accord, près de trois ans après le référendum sur l'UE du 23 juin 2016.

A l'orée de cette semaine cruciale, des centaines de milliers de personnes ont défilé à Londres samedi pour réclamer un nouveau référendum.

Les opposants à la sortie de l'UE se manifestaient également sur internet, la pétition en ligne demandant au gouvernement de renoncer au Brexit ayant dépassé dimanche les 5 millions de signatures.

Clément Boutin avec AFP