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"Sa santé s'est détériorée": le demi-frère de Julian Assange donne des nouvelles du lanceur d'alerte libéré

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Gabriel Shipton rassure toutefois, soulignant que son demi-frère va maintenant pouvoir "se reposer et récupérer", alors que l'annonce d'un accord entre Assange et l'administration Biden a été annoncé ce mardi 25 juin.

Une bonne nouvelle et des interrogations. Quelques heures après l'annonce de la libération du lanceur d'alerte et fondateur du site Wikileaks Julian Assange, de nombreuses questions restent en suspens concernant l'état de santé de ce dernier au terme d'une saga judiciaire de 14 ans, et de cinq années passées dans une prison britannique.

Invité sur la chaîne Sky News ce mardi 25 juin, son demi-frère, Gabriel Shipton, a indiqué que la santé de Julien Assange, aujourd'hui âgé de 52 ans, "s'est détériorée" lors de son incarcération.

"Les médecins disent qu'il pourra récupérer. C'est le moment de se reposer et de récupérer", a-t-il dit.

"Un effort global"

De manière générale, Gabriel Shipton s'est réjoui de la libération de son demi-frère qui doit encore passer devant un tribunal fédéral américain dans le Pacifique, où il doit plaider coupable selon les termes d'un accord qui lui permet de retrouver sa liberté.

"Nous sommes très heureux qu’il soit libre, après une longue campagne avec des millions de personnes autour du monde qui l’ont soutenu dont le gouvernement australien qui a beaucoup négocié ces deniers mois au niveau diplomatique pour sécuriser ce deal et sa liberté", ajoute-t-il.

Et ce dernier d'ajouter: "Ça a été un effort global, même le Pape a été son avocat. J’espère que les gens vont boire une bière pour célébrer la libération de Julian."

Moralement, celui qui a exposé au grand jour des centaines de milliers de documents confidentiels va bien. "Il est très anxieux, très excité, et il a hâte de passer du temps avec sa famille et d'être libre, de pouvoir avoir le soleil qui brille sur son visage, voir les oiseaux, aller nager dans l'océan en Australie", ajoute son demi-frère.

Plus tôt dans la journée, ses parents se sont également réjouis et se sont félicités de la fin du "calvaire" de leur fils.

Faut-il accueillir Julian Assange ?
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Il risquait jusqu'à 175 ans de prison

Désormais poursuivi pour "complot pour obtenir et divulguer des informations relevant de la défense nationale", Julian Assange devrait plaider coupable de ce seul chef, selon les documents judiciaires rendus publics, qui citent également sa complice, la militaire américaine Chelsea Manning, à l'origine de cette fuite massive.

Il devrait être condamné à 62 mois de prison, déjà purgés en détention provisoire à Londres, ce qui lui permettrait de regagner libre son Australie natale.

Cet accord met un terme à une saga de près de 14 ans. Il est intervenu alors que la justice britannique devait examiner, les 9 et 10 juillet, un recours de Julian Assange contre son extradition vers les États-Unis, approuvée par le gouvernement du Royaume-Uni en juin 2022.

Il se battait pour ne pas être livré à la justice américaine qui le poursuit pour avoir rendu publics à partir de 2010 plus de 700.000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan.

Parmi ces documents figure une vidéo montrant des civils, dont deux journalistes de l'agence Reuters, tués par les tirs d'un hélicoptère de combat américain en Irak en juillet 2007. Visé par 18 chefs d'accusation, il encourait en théorie jusqu'à 175 ans de prison en vertu de la loi sur l'espionnage.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV