Nouveau record de chaleur sur Terre en 2016

Sans surprise, 2016 a été l'année la plus chaude sur la planète depuis le début des relevés de températures en 1880, marquant le troisième record annuel consécutif de chaleur, a annoncé mercredi l'Agence américaine océanique et atmosphér... - LIONEL BONAVENTURE, AFP/Archives
Sans surprise, 2016 a été l'année la plus chaude sur la planète depuis le début des relevés de températures en 1880, marquant le troisième record annuel consécutif de chaleur, a annoncé mercredi l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA).
Avec une montée record du mercure durant chacun des mois de janvier à août, la température à la surface des terres et des océans a été 0,94 degré Celsius supérieure à la moyenne du XXe siècle (qui était de 13,9°C), surpassant le précédent record de 2015 de 0,04°C, a précisé la NOAA.
Dans une analyse séparée des relevés de températures mondiales, la Nasa a également déterminé que 2016 a été l'année la plus chaude sur le globe en 136 ans.
"Même si on ne prend pas en compte le réchauffement dû à l'influence d'El Nino, 2016 reste l'année la plus chaude de l'histoire moderne", pointe le professeur Piers Forster, directeur du Centre international Priestley pour le climat à l'Université de Leeds, aux Royaume-Uni.
2017 devrait être moins chaude
Selon lui, "2017 sera probablement moins chaude mais je m'attends encore à de nouveaux records de montée du mercure sur la planète d'ici quelques années".
Quant au mois de décembre 2016, la température à la surface des terres et des océans s'est située 0,79°C au-dessus de la moyenne du XXe siècle. Le mois dernier a ainsi été le troisième mois de décembre le plus chaud dans les annales après 2014 et 2015.
Pour l'ensemble de 2016, la température à la surface des terres a été 1,43°C supérieure à la moyenne du XXe siècle, soit la plus élevée depuis 1880.
Fonte des glaces
La fonte de la banquise arctique s'est poursuivie en 2016: l'étendue moyenne des glaces flottant sur l'océan était d'environ 10,1 millions de kilomètres carré, soit la plus petite superficie mesurée depuis le début des observations par satellite en 1979, selon le Centre National de la neige et de la glace.
L'Arctique a connu en 2016 ses douze mois les plus chauds depuis le début des relevés de températures dans cette région en 1900, entraînant non seulement une fonte de la banquise sans précédent, mais ce qui a aussi retardé la formation de nouvelle glace à l'automne.
Quant à l'Antarctique, la superficie annuelle moyenne des glaces sur l'océan a été la deuxième plus petite dans les annales avec 11,1 millions de km2, se réduisant à des niveaux sans précédent en novembre et décembre.