BFMTV
International

Mexique: des parents et collègues des 43 étudiants disparus manifestent à Iguala

Des familles et proches des 43 étudiants disparus manifestent à Iguala, dans l'Etat du Guerrero, le 27 septembre 2015 au Mexique

Des familles et proches des 43 étudiants disparus manifestent à Iguala, dans l'Etat du Guerrero, le 27 septembre 2015 au Mexique - RONALDO SCHEMIDT, AFP

Un an après la disparition des 43 étudiants au Mexique, les proches des victimes ont défilé à Iguala, dans le Guerrero, pour que le gouvernement procède à l'arrestation des coupables.

Au lendemain d'une grande manifestation à Mexico, des centaines de personnes ont défilé dimanche avec les parents et collègues des 43 étudiants disparus il y a un an dans la ville d'Iguala dans l'Etat de Guerrero (sud).

En tête de cortège, le petit José Angel, âgé de 8 ans, portait une grande phtoto de son père Adan Abraham de la Cruz, l'un des 43 étudiants portés disparus.

Ces élèves enseignants de l'école d'Ayotzinapa ont disparu dans la nuit du 26 au 27 septembre 2014 alors qu'ils se rendaient à Iguala (sud) pour s'emparer d'autobus et collecter de l'argent avant une manifestation dans la capitale.

"Mort au narco-gouvernement"

Ils ont alors été attaqués par des policiers municipaux d'Iguala qui ont tué trois d'entre eux avant de les livrer au cartel de la drogue Guerreros Unidos. Ce dernier les aurait tués avant de les incinérer dans une décharge, selon la version officielle.

Des familles et proches des 43 étudiants disparus manifestent à Iguala, dans l'Etat du Guerrero, le 27 septembre 2015 au Mexique
Des familles et proches des 43 étudiants disparus manifestent à Iguala, dans l'Etat du Guerrero, le 27 septembre 2015 au Mexique © RONALDO SCHEMIDT, AFP

"Mort au narco-gouvernement", criaient les manifestants dimanche, dont de nombreux étudiants venus de tout le pays. Ils ont également rappelé que lors de cette nuit dramatique il y a un an, trois étudiants de cette école et trois autres personnes sont mortes, en dehors de la disparition des 43 étudiants.

Lors de cette marche pacifique dans son ensemble, un petit groupe de manifestants a lancé des pierres contre les fenêtres d'une clinique dont il soupçonnaient qu'elle avait refusé de soigner les étudiants blessés il y a un an.

"Nous allons continuer la lutte pour exiger la justice et l'arrestation des coupables", a souligné José Armando Velázquez, un étudiants d'Ayotzinapa.

Les familles des jeunes disparus mettent en doute la version officielle des faits tout comme récemment un groupe d'experts de la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH).

la rédaction avec AFP