BFMTV
International

Le champion du monde de Scrabble francophone ne parle pas français

Nigel Richards lors du championnat du monde de Scrabble francophone, à Bruxelles.

Nigel Richards lors du championnat du monde de Scrabble francophone, à Bruxelles. - Capture Twitter - Fédération française de Scrabble - Montage BFMTV.com

Le Néo-Zélandais Nigel Richards est entré dans la légende du Scrabble francophone, lundi, en décrochant le titre de champion du monde. Sa technique? En seulement neuf semaines, il a appris par coeur tous les mots de deux à dix lettres autorisés au Scrabble.

A presque 50 ans, Nigel Richards est devenu lundi le nouveau champion du monde de Scrabble francophone. Avec cette petite particularité: ce Néo-Zélandais ne parle pas un mot de français. Sa technique? Il a appris par coeur les mots de L'Officiel du Scrabble, ont expliqué mardi les organisateurs du tournoi.

Ce Néo-Zélandais à la barbe fournie, vivant en Malaisie, n'est pas un inconnu des cercles de Scrabble: il a déjà été champion du monde anglophone en 2007 et 2011. Mais c'est la première fois qu'un joueur ne maîtrisant pas la langue de Molière remporte le championnat francophone classique, qui a rassemblé lundi quelque 74 joueurs.

Neuf semaines pour apprendre les mots par coeur

"Il s'est lancé un défi il y a quelques mois, en mai, avec pour objectif le Championnat du Monde francophone", qui a débuté lundi en Belgique, à Louvain-La-Neuve (au sud-est de Bruxelles), a indiqué la fédération française de Scrabble.

Nigel Richards a eu en tout "neuf semaines pour apprendre l'Officiel du Scrabble, connaître tous les mots de 2 à 10 lettres et les retenir", souligne Antoine Rousseau, en charge de la communication pour la fédération.

Grande capacité d'anticipation

Lundi, il a remporté le championnat face au joueur gabonais Schélick Ilagou Rekawe, au terme d'une partie de trois heures où son jeu s'est avéré "bluffant", avec "en toute fin de deuxième manche, un mot avec deux cases 'mot compte triple'", les plus importantes au Scrabble.

A un peu moins de 50 ans, Nigel Richards est doté d'une grande capacité d'anticipation et n'a pas besoin de faire bouger ses lettres pour former des mots, "à la différence du joueur du dimanche", souligne la fédération.

Lundi, il a été chaudement applaudi mais a dû faire appel à un traducteur pour faire ses remerciements au public. Il sera encore cette semaine en Belgique pour d'autres compétitions, dont les épreuves dites "duplicate", où tous les joueurs doivent composer avec les mêmes lettres au départ, contrairement à une partie classique où chacun a son propre jeu .

C. P. avec AFP